Une firme d’investissement israélien transfome les actions des start-ups en or
Un deuxième marché boursier – où les actions qui ne peuvent pas être vendues publiquement sont vendues – collectent 100 M de $
David Shamah édite notre section « Start-Up Israel ». Spécialiste depuis plus de dix ans en technologies et en informatique, il est un expert reconnu des start-up israéliennes, de la high-tech, des biotechnologies et des solutions environnementales.
Dans le monde des start-ups, les entreprises tentent de recruter les meilleurs talents en offrant une multitude d’avantages en lieu et place de l’argent qu’ils n’ont pas. L’un des avantages privilégiés est l’achat de stocks options, qui donnent aux employés non seulement une participation dans l’entreprise, mais aussi la motivation de travailler plus dur pour que l’entreprise ait un succès suffisant pour que leurs actions valent quelque chose.
Comme ces entreprises, même les plus rentables, sont encore privées, ces options ne peuvent pas être vendues mais tout le monde ne peut pas se permettre d’attendre. Pour ceux qui ont besoin d’argent plus rapidement, il y a le Israel Secondary Fund (ISF), un groupe qui a créé une entreprise prospère en achetant ces actions en attendant qu’elles puissent être vendues.
Comme ces achats prennent la forme d’une opération complètement privée, l’ISF ne divulgue pas son bilan, mais le fait que l’entreprise gagne de l’argent est une chose claire dans la mesure où, bien qu’étant dans un stade avancée, elle est parvenue à collecter 100 millions de dollars pour sa deuxième levée de fonds, ISF II.
Selon Dror Glass, l’un des trois partenaires (aux côtés de Nir Linchevski et Shmuel Shilo) de l’ISF, « l’entreprise de fonds secondaire devient un canal d’investissement important. En tant que vétérans dans ce domaine, en Israël ou ailleurs, nous sommes devenus très bons dans la recherche des investissements qui seront rentables pour nos investisseurs ».
Avec l’acquisition d’actions et d’options individuelles sur les travailleurs technologiques et les cadres qui veulent vendre pour une raison quelconque, l’ISF participe également à l’acquisition de participations minoritaires dans des sociétés de fonds à capital-risque ou des anges qui veulent sortir d’un investissement, devenant des commanditaires en capital risque et en fonds privés en capital propre et en développant des transactions structurées fournissant des capitaux aux fonds existants.
Le fait que le vice-président d’une start-up en devenir souhaite vendre leur participation ne signifie nullement que l’entreprise a des problèmes, a expliqué Glass. « Il y a un million de raisons pour lesquelles les gens préfèrent avoir l’argent que des actions, la plupart d’entre elles sont des raisons personnelles ».
De toute évidence, avant de happer des actions ou des options, l’ISF mène des vérifications au préalable pour veiller à dépenser son argent à bon escient et que l’effort soit payant, a expliqué Glass.
« ISF II est notre deuxième fonds qui suit le succès de l’ISF I, qui détenait des participations directes et indirectes dans plus de 100 entreprises privées et qui a déjà réalisé 30 sorties ».
Parmi les sorties de capitaux qu’ISF a effectué, (certains de ces enjeux importants), il y avait Waze, acquis par Google ; l’introduction en bourse de SolarEdge Technologies ; l’acquisition de superDimension par Covidien Ltd .; l’acquisition de PrimeSense par Apple ; la vente de WorkLight à IBM ; et l’acquisition récente de Altair Semiconductor par Sony Corporation.
Selon Glass, « le marché secondaire se développe rapidement dans les dernières années en Israël, et il continue de croître à un rythme accéléré. Des investissements de plus de 30 milliards de dollars dans les fonds israéliens et les entreprises technologiques de la dernière décennie ont créé un marché secondaire israélien qui vaudrait potentiellement des centaines de millions de dollars. Aujourd’hui, les entreprises restent privées plus longtemps et construisent une activité commerciale très importante avant de devenir publique ou avant d’être achetée. En conséquence, il y a eu un besoin croissant d’entrepreneurs et d’investisseurs pour obtenir des liquidités dans les années précédant la sortie.
« L’ISF vise à devenir le fournisseur de liquidité préféré des entrepreneurs, ses cadres et ses investisseurs dans les années précédant la sortie », a affirmé Glass, « et être un partenaire financier à long terme pour les entreprises et les fonds dans lesquels ISF investit ».