Une nouvelle vidéo montre l’otage Noa Argamani, terrifiée, emmenée de force à Gaza
Ces images sont diffusées plusieurs mois après une première vidéo de l'enlèvement de la jeune femme de 26 ans par le Hamas
De nouvelles images qui ont été rendues publiques vendredi par le Daily Mail montrent le moment où l’otage Noa Argamani avait été enlevée au festival de musique électronique Supernova, pendant le massacre perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre.
Dans cette séquence de dix secondes, la voix d’Argamani se fait entendre, gémissante, alors que la jeune femme est rudoyée par un groupe de terroristes qui l’ont embarquée sur une moto. L’un d’eux tient un sac noir sur sa tête.
Cette nouvelle vidéo d’Argamani survient alors que la jeune otage avait déjà été au cœur de l’une des toutes premières vidéos que le Hamas avait fait circuler après son assaut mené contre la rave-party Supernova, où 360 jeunes fêtards avaient été massacrés. Dans la première vidéo, elle était assise à l’arrière d’une moto, derrière son ravisseur du Hamas, criant : « Ne me tuez pas ! »
Argamani, dans la séquence, tendait les bras vers son petit ami, Avinatan Or, qui avait également été emmené en captivité par les terroristes du Hamas ce jour-là.
Des images qui avaient été diffusées plus tard, le 7 octobre, avaient montré la jeune femme en détention à Gaza, en train de boire de l’eau.
Il n’y a eu que peu d’information sur le sort qui a été réservé à Noa, 26 ans, étudiante en seconde année à l’université Ben-Gurion.
A la mi-janvier, le Hamas avait rendu publique une autre séquence montrant l’otage en captivité. Elle y apparaissait le visage émacié, parlant des autres captifs qui avaient trouvé la mort dans des frappes israéliennes et appelant frénétiquement les responsables israéliens à obtenir sa libération et celle des autres otages.
Sa mère Liora, atteinte d’un cancer du cerveau, avait partagé, le 19 novembre, une vidéo douloureuse où elle disait vouloir pouvoir revoir sa fille avant qu’il ne soit trop tard pour elle.
A new horrific video has been released from the moment of the kidnapping of the Israeli hostage Noa Argamani.
Noa Argamani was kidnapped from the @nova music festival with her partner Avinathan on Oct. 7 .
Here : pic.twitter.com/WtTZ9U4j9d— Iris (@streetwize) April 12, 2024
« J’ai un cancer, j’ai un cancer du cerveau », disait Liora dans le message, assise dans l’appartement temporairement occupé par la famille à Tel Aviv, à côté de l’hôpital où elle suit un traitement. « Je ne sais pas combien de temps il me reste. Je veux avoir la chance de revoir ma Noa chez moi ».
« Noa », ajoutait encore sa mère, « je veux te dire que si je ne te vois pas, sache que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour que tu sois libérée rapidement. Le monde entier t’aime ».
Il resterait 129 otages qui avaient été enlevés par les hommes du Hamas, le 7 octobre, dans la bande de Gaza – tous ne seraient plus en vie – après la remise en liberté de 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine qui avait eu lieu à la fin du mois de novembre. Quatre captives avaient été relâchées auparavant. Trois otages, encore en vie, ont été secourus par les troupes et les dépouilles d’onze captifs ont aussi été rapatriées, notamment celles de trois hommes qui avaient accidentellement été tués par les militaires après avoir échappé à la vigilance de leurs geôliers.
L’armée a confirmé la mort de 34 personnes encore détenues par le Hamas, citant de nouveaux renseignements et autres informations obtenues par les troupes sur le terrain, à Gaza. Des responsables israéliens et américains ont toutefois reconnu, en privé, que ce chiffre pourrait être beaucoup plus élevé.
Une personne est portée-disparue depuis le 7 octobre, et le sort qui lui a été réservé reste indéterminé.
Le Hamas détient également les corps sans vie de deux soldats tués au combat en 2014 dans la bande, Oron Shaul et Hadar Goldin. Il garde aussi en captivité deux civils, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore en vie. Ils avaient été capturés après être entrés dans la bande de leur propre gré, en 2014 et en 2015 respectivement.