Une pionnière de l’éducation des femmes allumera une torche pour Yom HaAtsmaout
La rabbanite Chana Henkin, fondatrice d’un programme pour enseigner la halakha aux femmes, est en tête de la liste des 14 personnes qui participeront à la cérémonie de mai
La rabbanite Chana Henkin, née aux Etats-Unis, pédagogue pionnière des femmes juives religieuses, allumera l’une des torches pendant la cérémonie de Yom HaAtsmaout qui aura lieu cette année, au cimetière du mont Herzl.
Henkin a emménagé en Israël dans les années 1970 avec son époux Yehuda. Elle est la fondatrice et la doyenne de l’Institut Nishmat, une institution pédagogique juive qui a été l’une des premières a enseigner le Talmud et la loi juive aux femmes, et elle a créé le programme Yoetzet Halakha, qui forme les femmes à répondre aux questions religieuses liées à la pureté familiale.
Eitam, le fils d’Henkin, a été assassiné par un Palestinien armé en octobre 2015, avec son épouse Naama.
Le thème de la cérémonie de cette année est « Jérusalem : capitale éternelle de l’Etat d’Israël et du peuple juif. »
La ministre de la Culture Miri Regev, qui préside la commission de sélection, avait décidé l’année dernière de choisir des Juifs de diaspora dans la cérémonie de Yom HaAtsmaout pour la première fois, affirmant que leur participation symboliserait le lien entre les Juifs du monde entier et Israël.
L’un d’eux est le rabbin américain Marvin Hier, le fondateur du Centre Simon Wiesenthal aux Etats-Unis. Il a prononcé une prière pendant la cérémonie d’investiture du président américain Donald Trump, récitant un passage du Psaume 137 : « Si je t’oublie, Ô Jérusalem, que ma droite se paralyse. »
L’autre est Michael Steinhardt, un investisseur, directeur de fonds d’investissements et philanthrope américain de 76 ans. Il a cofondé avec Charles Bronfman le programme Taglit Israël, qui a jusqu’à présent permis à 500 000 jeunes Juifs âgés de 18 à 26 ans, de visiter gratuitement Israël pendant dix jours.
Les autres participants à la cérémonie de 2017 sont :
Eli Amir, 79 ans, est un auteur et fonctionnaire né à Bagdad qui a immigré en Israël en 1950. Son roman semi-autobiographie Bouc émissaire, paru en 1983, raconte l’histoire d’un garçon irakien de 13 ans qui immigre dans un kibboutz en Israël, fait partie du programme scolaire israélien. Il a également écrit Adieu, Bagdad (1992), L’Amour de Saul (1998) et Jasmine (2005).
Yehoram Gaon, 78 ans, est un chanteur, acteur, réalisateur, producteur et animateur télé et radio né à Jérusalem. La commission l’a choisi pour sa « contribution importante à Jérusalem » avec ses chansons et ses pièces, et son travail bénévole pour la municipalité de la ville.
Le professeur Amnon Shashua, est professeur d’informatique de l’université hébraïque de Jérusalem et cofondateur des start-ups Mobileye et OrCam. La commission l’honore pour la « combinaison de l’innovation et du développement de la ville de Jérusalem ».
Ura Malmilian, 59 ans, est l’un des meilleurs joueurs de football de l’histoire israélienne. Malmilian est surtout connu pour son passage au Beitar Jérusalem, pour qui il a marqué 159 buts. Il a également dirigé plusieurs équipes locales. La commission l’a décrit comme « l’un des symboles extraordinaires du sport israélien ».
Le professeur Ahmed Eid est le chef du service de chirurgie générale de l’hôpital Hadassah.
Yaakov ‘Yaki’ Hetz appartenait à la brigade des Parachutistes pendant la campagne pour Jérusalem pendant la guerre des Six Jours, en 1967. Il a été décoré pour son héroïsme lors de la bataille de la colline des Munitions.
Miri Ehrental, 67 ans, a fondé avec son époux Chaim Zichron Menachem, un centre de soutien aux enfants souffrant d’un cancer en mémoire de leur fils Menachem, mort de la maladie à l’âge de 15 ans.
Eli Mizrahi, 65 ans, est le propriétaire de l’un des cafés les plus connus du marché Mahane Yehuda de Jérusalem.
Dina Simata, 19 ans, est un nouvel immigrant venu d’Inde qui étudie à l’Institut juif de Jérusalem pour les aveugles.
Les deux dernières torches seront allumées par des soldats : la majore Yarus Yerushalayim, née en Ethiopie il y a 30 ans, est arrivée en Israël quand elle avait quatre ans, et le lieutenant Dean Argil, 22 ans, troisième génération d’Israélien servant dans les Parachutistes. Son grand-père avait servi dans le même corps pendant la campagne de Jérusalem.