Une victime des attentats du 13 novembre entame une grève de la faim
Face à l’inertie de l’administration française et au refus de sa carte d'invalidité, Djamel dénonce la situation de dizaines de victimes

Djamel fait partie des victimes blessées lors des attentats du 13 novembre dernier à Paris. Il se trouvait à la terrasse de la Belle équipe au moment des tirs, et a été touché par quatre balles, deux dans sa cuisse gauche, une dans son bras gauche et une dernière dans sa jambe droite.
Amputé du pied droit au mois de mars, cela fait sept mois qu’il attend la reconnaissance de son statut d’invalidité.
Il réside aujourd’hui à l’hôtel des Invalides, où sont accueillis les mutilés de guerre, rapporte le Parisien.
Impuissant face à l’inertie de l’administration française et au refus de sa carte d’invalidité, Djamel a décidé de débuter une grève de la faim tout en diffusant aux médias la réalité de son quotidien.
« C’est insupportable, on nous balade. Si l’Etat n’est pas capable de régler nos problèmes, ce n’est pas la peine de nommer quelqu’un qui fait semblant de s’intéresser à nous. On n’a pas besoin de visites de ministres. On veut que les dossiers avancent, » a-t-il déclaré au Parisien.
Djamel a également était contacté par la directrice de cabinet de Juliette Méadel, qui lui a demandé de ne pas alerter les médias. « Mais on n’en peut plus ! Rien n’avance, on est trop nombreux dans ce cas » a indiqué Djamel qui a donc décidé d’entamer une grève de la faim lundi, dans l’espoir de faire bouger les choses.