Uri Orlev, auteur de livres pour enfants sur la Shoah, meurt à l’âge de 91 ans
Né en Pologne, il a écrit de nombreux livres sur son expérience de la Shoah et, plus tard, des premières années de l’Etat d’Israël. Lapid a salué « un des plus grands écrivains »

L’auteur israélien Uri Orlev, rendu célèbre par les dizaines de livres qu’il a écrits sur sa jeunesse pendant la Shoah et au moment de la création de l’État d’Israël, est décédé, mardi, à l’âge de 91 ans.
Orlev a également traduit des chefs d’œuvres de la littérature polonaise en hébreu.
Le Premier ministre Yair Lapid a écrit qu’Orlev était « l’un des plus grands écrivains de livres pour enfants ».
« Nos enfants ont grandi avec lui. Ses souvenirs de la Shoah et de la création de l’État leur ont enseigné notre histoire », a-t-il déclaré. Son héritage, écrivait Lapid, « est avec nous pour toujours ».
Le ministre de la Culture et des Sports, Chili Tropper, a déclaré que les livres d’Orlev « étaient parvenus à décrire sa jeunesse durant la Shoah et son immigration d’une manière accessible aux enfants et aux adolescents grâce à son style unique ».
Orlev est né en 1931 à Varsovie sous le nom de Jerzy Henryk Orlowski. Sa mère a été tuée par les nazis et son père, capturé par les Russes.
Avec son frère, Orlev a été caché par un membre de sa famille dans le ghetto de Varsovie, mais a finalement été capturé par les Allemands et envoyé au camp de la mort de Bergen-Belsen.
Deux ans plus tard, le camp était libéré par les Britanniques. Orlev et son frère se sont alors rendus en Israël, et Orlev a travaillé dans une étable du kibboutz Ginegar. Son père, qui a survécu à la guerre, les a rejoints en Israël en 1954.
Orlev a commencé à écrire de la littérature pour enfants dans les années 1970 et a publié plus de 30 livres, traduits dans des dizaines de langues.
Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent Une île, rue des oiseaux et Cours sans te retourner.
Orlev a remporté le prix Hans Christian Andersen en 1996, considéré comme le prix le plus prestigieux de la littérature enfantine. Il a également reçu le prix du Premier ministre israélien pour les œuvres littéraires hébraïques en 1972 et le prix Bialik de littérature en 2006.