Washington Post : le sommet de Paris annonce une poussée diplomatique contre Israël
L'article accuse Netanyahu et Liberman de ne pas avoir été sincère dans leur déclaration de soutien à la solution à 2 Etats
L’initiative de paix de la France est l’annonce d’une menace diplomatique sérieuse pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a estimé le Washington Post dans un éditorial.
Selon l’article publié mercredi soir sur le site Web du journal, le sommet pour la paix qui doit commencer vendredi à Paris sans la participation palestinienne ou israélienne marque le début d’un effort multilatéral pour formuler un plan pour un Etat palestinien par les puissances occidentales, dont les États-Unis.
Le président américain Barack Obama, peut-on lire dans l’éditorial, « serait en train de peser le pour et le contre pour soutenir ou non une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies plus tard cette année précisant les termes d’une solution à deux Etats » – une décision contre laquelle Israël a longtemps résisté, craignant que cela produise des résultats qu’il trouve inacceptable.
Israël s’oppose au sommet de Paris – un rassemblement de ministres des Affaires étrangères des pays occidentaux et arabes – en affirmant que les pourparlers bilatéraux directs sont la seule façon de faire avancer le processus de paix. Netanyahu a exhorté le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à le rencontrer à Paris pour des négociations directes.
En pleine polarisation croissante de la société d’Israël, poursuit l’éditorial, Netanyahu a choisi de virer à droite en nommant Avigdor Liberman en tant que ministre de la défense en passant un accord avec le parti de droite Yisrael Beytenu, qui a permis d’élargir la coalition de Netanyahu.
Le Post a décrit Liberman comme un « nationaliste avec une réputation internationale catastrophique », qui est une personne improbable pour aider à réduire la pression internationale sur Israël.
Les déclarations de Netanyahu et de Liberman cette semaine pour soutenir d’un Etat palestinien et des parties de l’Initiative de paix arabe de 2002 semblaient être « un effort pour atténuer les dommages diplomatiques » qui arrivent sur Israël, selon l’éditorial.
Mais ces « gestes rhétoriques sont peu susceptibles de réduire la pression internationale sans être accompagné par des actions », ont ajouté les auteurs, ajoutant qu’une déclaration annonçant un gel des constructions dans les implantations « serait un bon début ».
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.