Washington sanctionne des entités turques et libanaises pour financement du Hezbollah et de l’al-Quds iranien
Le Trésor a bloqué l'accès aux biens placés sous le contrôle des Américains de trois firmes et d'un homme turc qui apportent "un soutien financier crucial" au groupe terroriste soutenu par l'Iran et au CGRI
Les États-Unis ont imposé des sanctions à trois entités et à un homme qui se trouve en Turquie, mercredi, tous mis en cause pour « le soutien financier crucial » qu’ils apportent à un réseau financier utilisé par les forces al-Quds iraniennes (CGRI -QF) et par le Hezbollah, au Liban.
« Ces entités ont généré des centaines de millions de dollars de revenus à partir de la vente de marchandises iraniennes, qui ont été notamment vendues au gouvernement syrien », a fait savoir le département du Trésor américain dans un communiqué.
« Ces ventes de marchandises offrent une source de financement aux activités terroristes continues du CRGI-QF et au Hezbollah, ainsi que du soutien à d’autres organisations terroristes de toute la région », a-t-il ajouté.
Le département du Trésor a dit avoir imposé des sanctions à une firme dont le siège est en Turquie, Mira Ihracat Ithalat Petrol, qui achète, qui vend et qui transporte des marchandises iraniennes sur le marché international et à son directeur-général et propriétaire Talal al-Uwayr, connu également sous le nom d’Ibrahim Agaoglu.
Il a aussi pris pour cible deux entreprises qui se trouvent au Liban, Yara Offshore SAL, une firme affiliée au Hezbollah qui a facilité la vente massive de marchandises iraniennes à la Syrie, et la Hydro Company for Drilling Equipment Rental, qui est impliquée dans le financement du CGRI-QF en facilitant la livraison de produits iraniens à hauteur de centaines de millions de dollars à la Syrie.
En résultat des sanctions, tous les biens possédés par ces entités aux États-Unis, ou placés sous le contrôle du pays, ont été bloqués.
Les régulations américaines interdisent généralement aux ressortissants américains de gérer les biens des personnes désignées ou faisant l’objet d’un blocus. De plus, les institutions financières non-américaines et autres qui s’engagent dans certaines tractations avec les entités ou avec les individus ayant écopé de sanctions sont elles-mêmes susceptibles d’être sanctionnées ou d’être soumises à des mesures coercitives.
Des sanctions qui ont été décidées alors que trois soldats américains ont été tués dimanche dans une frappe au drone en Jordanie – la première attaque meurtrière depuis que les milices pro-iraniennes ont commencé à frapper des bases américaines au Moyen-Orient en réponse à la guerre opposant Israël et les terroristes palestiniens du Hamas qui est actuellement en cours.
Depuis le 8 octobre, au lendemain du massacre commis par le Hamas dans le sud d’Israël – un assaut qui a été à l’origine de la guerre à Gaza – le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a attaqué presque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires proches de la frontière libanaise. Le groupe terroriste libanais explique que ces agressions visent à soutenir la population de Gaza dans le cadre du conflit.
Jusqu’à présent, les échauffourées sur la frontière ont entraîné la mort de six civils du côté israélien et celle de neuf militaires.
Le Hezbollah a donné les noms de 174 de ses membres qui sont morts pendant ces hostilités suite à des frappes israéliennes – au Liban en majorité mais aussi en Syrie. Au Liban, 20 terroristes, un soldat libanais et 19 civils – trois d’entre eux au moins étaient journalistes – ont été tués.
Les hauts-responsables israéliens ont menacé de manière répétée de faire la guerre au Liban une fois que la campagne visant à écarter le Hamas du pouvoir à Gaza sera terminée avec pour objectif de repousser le Hezbollah de la frontière, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité qui avait mis un terme à la Seconde guerre du Liban, en 2006.