Washington : un homme tente de s’immoler au milieu d’une manifestation pro-palestinienne
L'homme a déclaré être un « journaliste » qui voulait protester contre « la désinformation » liée au conflit entre Israël et le Hamas

Un homme, se présentant comme un journaliste, a tenté de s’immoler samedi à Washington en signe de protestation contre la riposte israélienne à Gaza, lors d’une des manifestations pro-palestiniennes ayant mobilisé des milliers de personnes aux États-Unis, ont constaté des journalistes de l’AFP.
À Washington, plus d’un millier de manifestants en colère, brandissant des drapeaux palestiniens et libanais, se sont rassemblés devant la Maison Blanche, beaucoup exigeant la fin de l’aide militaire américaine à son allié stratégique Israël.
Près de deux heures après le début de la manifestation, un homme s’est approché et a tenté de s’immoler par le feu, selon des journalistes de l’AFP. Il a réussi à s’enflammer le bras gauche avant que des passants et des policiers ne l’arrosent d’eau et parviennent à éteindre les flammes à l’aide de keffiehs, les écharpes traditionnelles palestiniennes.
« Je suis journaliste », a-t-il lancé en dénonçant « la désinformation », entre deux hurlements de douleur une fois les flammes éteintes.
La police a précisé que ses « blessures ne mettaient pas sa vie en danger ».
Journalist Samuel Mena self-immolated today by lighting his left arm on fire during a protest for Palestine outside of the White House on 16th Street at Freedom Plaza. Police doused him with water and successfully extinguished the flames. He was taken away in an ambulance shortly… pic.twitter.com/fK7g3ZLfaW
— Kaitlin Newman (@KaitlinObscura) October 6, 2024
À New York, des milliers de personnes ont également défilé en solidarité avec les Palestiniens dans le célèbre quartier de Times Square, certaines portant des photos de personnes tuées par l’offensive militaire israélienne à Gaza, territoire désormais dévasté.
Parmi les manifestants figurait Cornel West, candidat indépendant à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre.
Il a expliqué à l’AFP être présent « en solidarité » avec les Palestiniens « qui subissent un génocide vicieux », selon lui. « Le nettoyage ethnique ne cesse de s’aggraver depuis un an. Nous devons continuer à nous battre », a-t-il encore affirmé.
« En tant qu’Américains, nous en avons assez que l’argent de nos impôts aille à Israël pour bombarder des enfants en Palestine, puis au Liban », a affirmé de son côté Daniel Perez, un habitant de New York.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué plus de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 251 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 41 800 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 17 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Le Hamas est accusé de gonfler le nombre des victimes civiles et d’y inclure les Palestiniens tués par les roquettes tirées par les factions terroristes qui retombent dans la bande. Le Hamas ne fait pas non plus de distinction, dans ce bilan, entre les civils et les terroristes.