Yaar Shabtaï, qui ne parle pas arabe, obtient un poste de contrôle des médias arabes
Des responsables des forces de l'ordre auraient été choqués par cette embauche ; la jeune femme aurait pourtant été choisie "en raison de ses compétences et de son aptitude"
La fille du commissaire de la police israélienne Kobi Shabtaï a été nommée à un poste de surveillance des médias en arabe au sein de la police, ce qui aurait fait sourciller de nombreux responsables, au sein des forces de l’ordre, dans la mesure où la jeune femme ne parle pas cette langue.
Yaar Shabtaï, 27 ans, a occupé un certain nombre de postes au sein de la police depuis qu’elle s’est engagée il y a sept ans et qu’elle a atteint le grade d’inspecteur.
En mai, elle avait été nommée porte-parole du district nord, mais elle n’avait tenu que trois mois avant de retourner dans son ancien service, dans la ville centrale de Hadera.
Lorsque le poste d’observateur des médias arabes a été ouvert, Yaar a présenté sa candidature et a obtenu le poste, personne d’autre n’ayant postulé, a rapporté la Douzième chaîne mardi.
La chaîne a déclaré que l’embauche avait surpris un certain nombre d’officiers de police de haut rang, dont le nom n’a pas été divulgué, qui ont exprimé leur perplexité quant à sa capacité à effectuer le travail sans parler un mot d’arabe.
Dans une déclaration transmise à la Douzième chaîne, la police israélienne a défendu la nomination de Yaar Shabtaï, disant qu’elle faisait dorénavant « partie intégrante de la présence en ligne des forces de l’ordre ».
« Elle a été choisie pour ce poste en raison de ses compétences et de son aptitude », ajoute le communiqué.
Kobi Shabtaï a été critiqué ces derniers mois pour l’incapacité de la police à lutter contre la vague de criminalité record qui frappe les communautés arabes.
Il s’est également querellé avec le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui aurait divulgué un enregistrement de Shabtaï affirmant qu’il est dans la « nature » des Arabes de commettre des meurtres.