Vague de criminalité : Une femme et un homme blessés par balles dans la nuit
Une femme de 38 ans a été grièvement blessée dans une ville bédouine du sud, de même qu'un homme de 20 ans, blessé sur la route, là aussi dans le sud

Deux personnes ont été blessées pendant la nuit, ont annoncé les services de secours mardi matin, ultimes témoignages des violences criminelles endémiques qui affligent les communautés arabes.
Une femme de 38 ans a été grièvement blessée lors d’une fusillade dans la ville bédouine de Lakiya, dans le sud d’Israël, a fait savoir le service d’urgence du Magen David Adom.
Elle a été transportée d’urgence au centre hospitalier Soroka de Beer Sheva.
Lors d’un autre incident, un homme de 20 ans a été blessé sur la route 25, près de la ville bédouine de Segev Shalom, là encore dans le sud du pays. Il a lui aussi été pris en charge par l’hôpital Soroka. Son état de santé n’est pas connu.
Depuis le début de l’année, le bilan des victimes de crimes violents au sein des communautés arabes s’élève à 193, contre 81 pour la même période en 2022, selon l’organisation Abraham Initiatives, qui suit le phénomène.
Cela correspond à un mort toutes les 34 heures.
La quasi-totalité des victimes ont été tuées par arme à feu : douze d’entre elles étaient des femmes.
La semaine dernière, une épouvantable fusillade dans le nord d’Israël a coûté la vie à cinq membres d’une famille bédouine.
Une vague sans précédents de crimes violents frappe la communauté arabe depuis quelques années. Nombreux sont les dirigeants communautaires qui reprochent à la police son impuissance face aux puissantes organisations criminelles et son inertie. Ils estiment que le problème actuel est la conséquence de dizaines d’années de négligences et discriminations de la part des services publics.
De leur côté, les autorités pointent du doigt une criminalité organisée en plein essor ainsi que la prolifération des armes et parfois l’attitude des communautés, réticentes à coopérer avec les forces de l’ordre.
On reproche également au ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, qui a autorité sur la police, de ne pas en faire assez contre la criminalité .