Yémen : les Etats-Unis prêts à ravitailler les avions saoudiens en vol
Les ravitaillements des appareils des Saoudiens et de leurs alliés devront avoir lieu en dehors de l'espace aérien yéménite
Les Etats-Unis sont prêts à ravitailler en vol les avions de la coalition emmenée par l’Arabie saoudite qui frappent les rebelles au Yémen, mais ne fournissent pas d’informations permettant de cibler les raids, a indiqué un haut responsable militaire américain jeudi.
« Nous avons donné au Centcom (commandement militaire américain au Moyen-Orient) l’autorité pour procéder à des ravitaillements en vol », a expliqué ce haut responsable, sous couvert de l’anonymat.
Le Pentagone avait déjà indiqué qu’il envisageait ce genre d’opérations.
Selon cette source, les ravitaillements des appareils des Saoudiens et de leurs alliés devront avoir lieu en dehors de l’espace aérien yéménite.
Les Etats-Unis s’attendent à être remboursés pour ces ravitaillements, a aussi précisé ce responsable.
Le président Barack Obama a promis d’apporter un soutien logistique et de renseignement à la coalition dirigée par les Saoudiens, entrée en action le 26 mars pour empêcher les rebelles chiites Houthis de contrôler la majeure partie du Yémen.
En ce qui concerne le renseignement, le responsable militaire a précisé que les Américains apportaient des informations de leurs satellites et avions de surveillance, pour aider les Saoudiens à surveiller leurs frontières, et à suivre la progression des Houthis.
Il s’agit d’aider les Saoudiens à avoir « une image du champ de bataille », a-t-il expliqué. « Mais nous ne fournissons pas d’information de ciblage » des bombardements, a précisé cette source.
Selon lui, les Saoudiens ne semblent pas sur le point d’entrer au Yémen. « Ils déploient leurs forces le long de la frontière pour prévenir une incursion Houthi » sur leur territoire, et ont « une posture défensive », a-t-il estimé.
Les rebelles se sont emparés jeudi du palais présidentiel à Aden, dernier symbole de l’Etat.
Les combats ont fait 519 morts et près de 1 700 blessés en deux semaines, a indiqué jeudi la responsable des opérations humanitaires de l’ONU Valerie Amos.