Yoram Bar-Sinaï, 75 ans : Abattu dans l’un des kibboutzim qu’il avait aidé à créer
Architecte de renom et grand-père de 10 petits-enfants, il a été assassiné au kibboutz Beeri,, le 7 octobre 2023
Yoram Bar-Sinaï, 75 ans, a été assassiné par des terroristes palestiniens du Hamas au kibboutz Beeri le 7 octobre dernier.
Il laisse derrière lui son épouse Nili, leurs quatre enfants Michael, Ruti, Yohaï et Noa, ainsi que 10 petits-enfants.
Le 7 octobre, lorsque des terroristes ont envahi le kibboutz Beeri, Yoram a saisi une vieille arme de poing et s’est précipité vers la maison de sa fille Ruti, a raconté son épouse, Nili, à Ynet. Là, un pistolet dans une main et une tasse de café dans l’autre, il a tiré sur les terroristes jusqu’à ce qu’il soit abattu.
« Il a fait ce qu’il devait faire, c’était un père et un grand-père », a affirmé son fils, Yohaï, à la chaîne publique israélienne Kan.
« Il aurait recommencé, sans réfléchir à deux fois, en prenant son arme et en allant protéger sa fille et ses petits-enfants. »
Son corps a été découvert plus d’une semaine plus tard. Il a été enterré à la fin du mois d’octobre, une fois que ses enfants, qui se trouvaient à l’étranger, ont rejoint Israël.
Kibboutznik depuis toujours, Yoram était un architecte talentueux qui était profondément impliqué dans la construction et le développement du kibboutz, ainsi que des villes et des communautés aux alentours.
Il a servi comme réserviste pendant la Guerre de Kippour et a ensuite étudié l’architecture au Technion, époque à laquelle il a rencontré et épousé Nili, indique un éloge funèbre du kibboutz.
Selon Ynet, il a travaillé pendant plus de 40 ans pour le cabinet d’architecture AlefBet Planners, dont il a été le fer de lance dans le sud, et a conçu de remarquables édifices, dont l’imprimerie de Beeri et le Sapir College à Sderot.
Son confrère Danny Bar-Sinaï a déclaré à Ynet que « la conception de l’imprimerie de Beeri par le défunt architecte souligne la relation de Yoram avec le kibboutz dans lequel il a grandi et son désir de combiner l’architecture existante avec un design innovant », ajoutant qu’il avait « l’aspiration de maintenir » certaines parties du bâtiment d’origine pour qu’elles s’harmonisent avec le reste de la localité.
Par la suite, il a fait profiter le monde entier de son expertise, en particulier dans le domaine de la planification communautaire en Afrique, notamment dans le cadre de projets en Angola, en Afrique du Sud et ailleurs.
« Yoram était passionné par l’Afrique et par la création et l’apport de solutions novatrices au développement rural, en particulier en matière de logement », a écrit Zeevik Halber, qui a travaillé avec lui sur ces projets.
« Yoram était un homme du peuple et il était capable de nouer des contacts avec tout le monde sur place. C’était étonnant de voir comment les gens se comportaient avec lui (…). Toujours calme, toujours en train de regarder les choses d’une manière que personne d’autre ne le ferait. C’était une personne gentille, avec tant d’expérience et de connaissances, et pourtant si humble ».
Son fils, Yohaï, a déclaré à Kan que son père « vivait le kibboutz, ses champs et ses espaces dans tous les membres de son être, ces dernières années, il avait planté des centaines d’arbres autour du kibboutz… pour ajouter de la verdure aux zones, et il se déplaçait sur un tracteur qu’il avait acheté spécialement pour les arroser ».
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