1 patient sur 4 hospitalisé pour la COVID et carencé en vitamine D meurt
Parmi les patients hospitalisés sans carence, seuls 3 % meurent; les patients carencés en vitamine D ont aussi 14 fois plus de risque de se retrouver dans un état grave ou critique
Les patients hospitalisés pour la COVID-19 sont beaucoup plus susceptibles de mourir ou de se retrouver dans un état grave ou critique s’ils sont carencés en vitamine D, ont découvert des chercheurs israéliens.
Lors d’une étude menée dans un hôpital de Galilée, 26 % des patients atteints de coronavirus carencés en vitamine D sont décédés, tandis que chez d’autres patients, le chiffre était de 3 %.
« Il s’agit d’un écart très, très important, qui représente un indice important que le fait de contracter la maladie avec une très faible teneur en vitamine D entraîne une mortalité supérieure et une gravité accrue », a déclaré le Dr. Amir Bashkin, endocrinologue et membre de l’équipe de recherche, au Times of Israël.
Pendant une grande partie de la pandémie, de nombreux scientifiques ont suggéré que la vitamine dite du soleil pourrait aider les gens à combattre la maladie. Cette nouvelle étude représente l’un des éléments de recherche les plus convaincants à ce jour.
« En bref, après avoir mené cette étude, je dirais aux gens que, pendant cette pandémie, nous devons nous assurer d’avoir un taux de vitamine D suffisant, car au cas où nous contracterions le coronavirus, cela nous aiderait », a déclaré le Dr. Amiel Dror, qui dirigé la recherche.
Il a analysé les données de 1 176 patients admis à l’hôpital de Galilée, dont 253 avaient leur taux en vitamine D déjà répertorié, pour une étude publiée en ligne mais pas encore évaluée par des pairs. La moitié de ceux dont les niveaux étaient enregistrés étaient déficients en vitamine D.
« Nous étions particulièrement intéressés par l’évaluation de la différence que cela faisait, dans la mesure où ces patients étaient environ 14 fois plus susceptibles, en moyenne, de se retrouver dans un état grave ou critique », a déclaré Dror, qui, comme Bashkin, est médecin à l’hôpital de Galilée et chercheur à l’Université Bar Ilan.
De nombreuses études ont été menées sur le lien entre les niveaux de vitamine D et l’infection par le SRAS-CoV-2, et elles ont produit des résultats mitigés. La plupart d’entre elles ont mesuré les niveaux de vitamine D après que les patients ont déjà contracté la maladie, ce qui peut compliquer l’interprétation des résultats.
La centralisation des dossiers de santé en Israël a permis aux chercheurs de Bar Ilan d’accéder facilement aux niveaux de vitamines des patients qui avaient des analyses datant d’avant leur infection. Ces données ont permis une étude importante qui avait préconisé l’usage de la vitamine D pour lutter contre la maladie l’année dernière, ainsi que cette nouvelle étude.
« Cette étude est importante en raison de ses résultats, du fait qu’elle utilise des données antérieures à la contraction de l’infection, et aussi parce que nous avons pris soin d’isoler tous les facteurs tels que l’âge et le diabète », a déclaré Dror. « Nous avons vu que la carence en vitamine D était un facteur indépendant qui influençait de façon significative l’état du patient. »
Dror a ajouté que le fait qu’une si grande proportion de patients présentaient une carence en vitamine D en Israël, malgré l’abondance de soleil, mettait en évidence la nécessité de surveiller les taux de vitamine D et si besoin de les augmenter, dans le monde entier.