130 roquettes et 10 drones tirés vers Israël samedi ; un drone abattu au sud de Haïfa
Des images montrent l'interception par un hélicoptère d'un drone du groupe terroriste ; selon l'armée, il ne reste au Hezbollah que 30 % des drones qu'il possédait au début de la guerre
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Ce sont plus de 130 roquettes qui ont été tirées en direction du nord d’Israël depuis le Liban tout au long de la journée de samedi, selon l’armée. Les sirènes d’alerte ont envoyé à plusieurs reprises les habitants dans les abris antiaériens.
Dix drones ont également visé le pays – six en provenance du Liban, trois en provenance d’Irak et un dont l’origine n’a pas été précisée. Sept drones ont été interceptés par l’armée.
En tout début de matinée, une attaque à la roquette qui a pris pour cible le
centre d’Israël a fait onze blessés – une roquette s’abattant à proximité d’une habitation à Tira. L’armée israélienne a déclaré qu’elle enquêtait sur la défaillance qui a empêché l’interception du projectile.
Un hélicoptère d’attaque de l’armée de l’air israélienne a été filmé en train d’intercepter un drone du Hezbollah dans la région de Binyamina, au sud de Haïfa. Le drone avait activé les sirènes d’alerte dans la région.
Des images qui ont été postées sur les réseaux sociaux montrent le moment où le drone a été abattu.
Malgré de multiples frappes qui ont eu lieu tout au long de la journée, le Commandement du front intérieur de l’armée israélienne a déclaré qu’il assouplissait les restrictions dans plusieurs zones du nord d’Israël, à la suite d’une nouvelle évaluation de la situation.
Dans le cadre de ces changements, le commandement du Front intérieur a modifié l’échelle d’activité en Basse Galilée et dans le sud du plateau du Golan, passant d’une « activité partielle » à une « pleine activité », ce qui signifie que les rassemblements pourront dorénavant accueillir jusqu’à 2 000 personnes. Aucune modification n’a été apportée dans les autres régions du pays.
Depuis le début de l’année, les drones d’attaque semblent être devenus l’une des menaces les plus puissantes planant sur le front intérieur israélien.
Selon des données récentes qui ont été transmises par Tsahal, environ 1 300 drones ont été lancés sur Israël depuis le commencement de la guerre à Gaza, l’année dernière. Ils ont été tirés à partir de tous les fronts – Liban, Gaza, Irak, Syrie, Yémen et Iran.
L’armée israélienne a fait savoir que 231 de ces drones ont frappé Israël, entraînant des victimes et des dégâts dans certains cas (avec notamment des drones qui ont explosé dans des champs)
Tsahal a néanmoins fait remarquer qu’à peu près 80 % des drones avaient été interceptés.
Footage shows the moment an IAF attack helicopter shot down a Hezbollah drone over northern Israel this afternoon. https://t.co/DBFLNJhZ2x pic.twitter.com/vW3JGAI4cQ
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) November 2, 2024
L’armée israélienne affirme qu’elle a renforcé ses efforts contre les forces aériennes du Hezbollah – elles se concentrent au sein de la dite Unité 127 – qui sont responsables des attaques aux drones qui prennent pour cible Israël.
Jusqu’à présent, le commandant de l’unité a été tué, ainsi que d’autres officiers. Au total, environ 10 % des membres de l’unité ont été tués ou blessés, selon l’armée israélienne.
Les forces aériennes du Hezbollah ne disposent plus que de 30 % des centaines de drones dont elles disposaient avant la guerre, selon les évaluations de l’armée israélienne.
L’armée affirme avoir frappé 54 sites qui étaient utilisés par les forces aériennes pour stocker des drones ; 24 sites utilisés pour stocker des missiles de croisière ; huit sites où les drones et les missiles de croisière étaient assemblés ; six sites souterrains et sept dépôts d’armes.
Depuis le 8 octobre, les forces placées sous la direction du Hezbollah attaquent presque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires situés le long de la frontière, le groupe terroriste affirmant que ses frappes sont effectuées en signe de soutien à Gaza dans le cadre de la guerre qui s’y déroule actuellement, opposant le Hamas à l’État juif.
Environ 60 000 habitants avaient été évacués des villes du nord du pays, près de la frontière libanaise, peu après le pogrom qui avait été commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre – les autorités craignant que le Hezbollah ne mène une attaque similaire, et en raison de l’augmentation des tirs de roquettes par le groupe terroriste.
Les attaques menées contre le nord d’Israël, depuis le mois d’octobre 2023, ont entraîné la mort de 39 civils. De plus, 61 soldats et réservistes de l’armée israélienne sont morts dans le cadre des hostilités transfrontalières et dans l’opération terrestre qui a suivi, qui a été lancée à la fin du mois de septembre au Sud-Liban.
Deux soldats ont été trouvé la mort lors d’une attaque de drone en provenance d’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie. Aucun blessé n’a été à déplorer.
L’armée israélienne estime que plus de 2 000 terroristes du Hezbollah ont été tués au cours de l’offensive terrestre en cours dans le sud du Liban.
Depuis le début du conflit avec le Hezbollah, le 8 octobre – soit vingt-quatre heures après le massacre perpétré par le Hamas – près de 3 000 membres du groupe terroriste ont perdu la vie, selon les évaluations de l’armée israélienne.
Une centaine de membres d’autres organisations terroristes, ainsi que des centaines de civils, auraient également été tués au Liban.
Le Hezbollah a cité les nom de 516 de ses hommes qui auraient perdu la vie au cours des combats menés contre Israël – principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Ces chiffres n’ont pas été régulièrement réactualisés depuis qu’Israël a lancé une nouvelle offensive contre le Hezbollah en septembre.