19 000 visiteurs refoulés aux portes d’Israël en 2018, un record
La majorité des voyageurs refoulés ont été refusés par crainte qu'ils ne travaillent illégalement, ; quelques-uns ont été rejetés pour leur soutien au BDS
JTA — Israël a rejeté un nombre record de visiteurs à l’entrée de l’Etat hébreu en 2018.
Sur environ 4 millions de visiteurs désireux d’entrer en Israël en 2018, presque 19 000 ont été refoulés par les autorités chargées de l’immigration par crainte qu’ils ne se livrent à des activités criminelles ou à des atteintes à la sécurité dans le pays, a rapporté mercredi le quotidien économique Globes, citant des statistiques issues de l’Autorité de la Population et de l’Immigration.
Environ 16 534 personnes s’étaient vues refuser l’entrée sur le territoire israélien en 2016, contre 1 870 en 2011, note l’article.
Des employés de l’Autorité de la population et de l’immigration sont stationnés dans les aéroports et autres points d’entrée dans le pays. Ils ont le droit de s’opposer à la présence sur le territoire d’un visiteur étranger.
Ils s’appuient sur des informations portant sur l’origine du visiteur potentiel mais sur celles dont ils peuvent disposer sur les réseaux sociaux pour déterminer si un individu peut pénétrer dans le pays.
Selon l’article, les touristes venant de l’est de l’Europe sont souvent plus contrôlés parce que plus enclins à venir travailler illégalement en Israël, et parfois à immigrer. Les touristes sont également rejetés s’ils sont susceptibles d’immigrer sans respecter le cadre prévu par la loi.
Les personnes qui tentent d’entrer aux postes-frontières terrestres sont simplement refoulées. A l’aéroport Ben Gourion, elles sont placées en détention jusqu’à ce qu’elles puissent emprunter un vol assurant leur retour dans leur pays d’origine.
Les touristes qui ne sont pas autorisés à entrer peuvent faire appel de la décision.
Cette année, plusieurs activistes des Etats-Unis qui recommandaient le boycott d’Israël ont été refoulés. L’une de ces militantes, Lara Alqasem, venue pour prendre part à un programme d’un an à l’université Hébraïque de Jérusalem, a remporté son appel devant la justice après avoir passé deux semaines dans un centre de détention à l’aéroport.