Israël en guerre - Jour 374

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25 ans après, Yigal Amir est toujours une menace nationale – Shin Bet

L'agence sécuritaire note que l'assassin de Rabin, condamné à vie, conserve de l'influence chez les activistes de droite et qu'il pourrait les téléguider de sa prison

Yigal Amir, condamné pour l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin, lors d'une audience au tribunal de Tel Aviv, le 1er novembre 2007. (Crédit : Ariel Schalit/AP)
Yigal Amir, condamné pour l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin, lors d'une audience au tribunal de Tel Aviv, le 1er novembre 2007. (Crédit : Ariel Schalit/AP)

Les services de sécurité du Shin Bet auraient évalué qu’Yigal Amir restait une menace pour la sécurité nationale un quart de siècle après son assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin.

Amir, condamné à la prison à vie, conserve des soutiens à l’extérieur de sa cellule qui représentent un danger, pense le service de sécurité, selon un reportage qui a été diffusé jeudi par la Treizième chaîne.

Ces informations ont été rendues publiques alors qu’Israël a officiellement marqué le 25e anniversaire de l’assassinat de l’ex-Premier ministre. Amir avait mortellement blessé Rabin par arme à feu à la fin d’un rassemblement à Tel Aviv, qui avait été organisé pour dénoncer la violence et montrer le soutien des Israéliens à ses initiatives de paix avec les Palestiniens.

« Récemment, des jeunes, identifiés comme étant à droite, se sont mobilisés et sont devenus une communauté qui, en-dehors des murs de la prison, soutiennent Amir et ses actions et veulent eux-mêmes commettre des actes en son nom », a indiqué un rapport d’évaluation réalisé par le Shin Bet. « Ce qui souligne dans son ensemble le danger posé par les liens entretenus entre le meurtrier et des entités à l’extérieur de la prison. »

Le Shin Bet s’inquiète de ce qu’Amir, qui n’a jamais fait part de remords suite à l’assassinat et qui reste convaincu que son acte était justifié, pourrait tenter de diriger le groupe depuis sa cellule, a noté la chaine, qui n’a pas précisé quand l’évaluation du Shin Bet avait été faite.

Amir avait cherché à se faire libérer en trouvant des soutiens politiques.

Le Premier ministre Yitzhak Rabin s’adresse à une foule de plus de 100 000 Israéliens à Tel Aviv, le 4 novembre 1995, avant d’être assassiné quelques instants après. (Crédit : AP PHOTO/Nati Harnik)

Au cours des trois élections consécutives récentes qui s’étaient déroulées en l’espace d’un an et demi, son épouse, Larissa Trimbobler-Amir, avait créé le parti Mishpat Tzedek (Procès équitable), qui appelait à ce que l’assassin condamné soit rejugé ainsi que « tous les autres innocents injustement incarcérés ».

Au mois d’octobre 2019, la Cour suprême avait rejeté l’appel déposé par Amir visant à lever les restrictions qui lui étaient imposées en prison après son utilisation de son téléphone dans des desseins politiques.

Les appels téléphoniques, les visites familiales, les journaux et l’accès à des appareils électroniques avaient alors été refusés à Amir – cela aussi suite à ses tentatives de trouver des soutiens parmi les politiques.

Amir est seul dans sa cellule depuis des années. Habituellement, il a accès à la télévision et autres privilèges.

Il avait été condamné par le commandant de la prison à sept jours d’isolement, avec seulement les équipements de base, après avoir téléphoné à Yoav Eliasi, rappeur et activiste d’extrême-droite connu sous le surnom de « l’Ombre ».

Amir avait demandé à Eliasi de se battre pour obtenir sa libération, ce qui lui avait été refusé par ce dernier.

Des Israéliens allument des bougies au 25e anniversaire de l’assassinat de l’ex-Premier ministre Yitzhak Rabin, place Rabin, à Tel Aviv, le 29 octobre 2020. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)

À l’occasion du 25e anniversaire de la fusillade, le centre Yitzhak Rabin, à Tel Aviv, a indiqué jeudi avoir allumé 25 000 bougies sur la place où Rabin avait été assassiné, le 4 novembre 1995, et qui porte dorénavant son nom.

Cette allumage de bougies entre dans la tradition juive, qui prévoit d’allumer des bougies en mémoire d’un défunt au jour anniversaire de sa mort. De nombreuses bougies avaient également été allumées par les adolescents et les jeunes israéliens dans les jours qui avaient suivi l’assassinat de Rabin.

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