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5 assignations à résidence pour avoir attaqué des militants anti-gouvernement

La juge aurait accepté l'argument de la défense, à savoir que l'incident à la manifestation de mardi à Tel Aviv était une rixe, et non une attaque planifiée

Capture d'écran d'une vidéo semblant montrer des attaques de manifestants par des activistes d'extrême droite suspectés à Tel Aviv, le 28 juillet 2020. (Screen grab/Facebook)
Capture d'écran d'une vidéo semblant montrer des attaques de manifestants par des activistes d'extrême droite suspectés à Tel Aviv, le 28 juillet 2020. (Screen grab/Facebook)

Jeudi, un tribunal de Tel Aviv a assigné à domicile cinq personnes suspectées d’avoir attaqué des militants lors d’une manifestation mardi soir.

La juge Anat Yahav a accepté l’argument de la défense selon lequel, l’altercation avait été une rixe entre les deux camps « qui s’étaient provoqué mutuellement », a rapporté Haaretz, et non pas une attaque préméditée contre des manifestants.

Les suspects, qui ont été arrêtés mercredi et jeudi, resteront en assignation à résidence jusqu’à dimanche et ils ne pourront pas quitter Tel Aviv pendant 15 jours. La police a déclaré qu’elle ne ferait pas appel de la décision.

Un autre suspect, qui a été arrêté mercredi, a nié toute implication dans l’incident. Il a été libéré sous certaines conditions.

Les suspects ont déclaré qu’ils avaient été sur la scène de l’altercation, mais ils ont affirmé qu’ils n’avaient pas planifié l’attaque à l’avance. Ils ont dit qu’ils étaient dans un bar non loin de la manifestation et ont été impliqués dans la rixe après avoir quitté le bar.

Les manifestants ont affirmé qu’il s’agissait d’une « embuscade planifiée » orchestrée par un groupe d’assaillants, qui avaient quitté le bar. Ils se seraient mélangés à la foule de manifestants dans la rue puis lancé une attaque sur plusieurs manifestants à la fois. Les manifestants ont déclaré que la police n’avait pas réagi à leurs appels au secours.

Mercredi, la police a déclaré qu’elle suspectait les personnes interpellées de plusieurs délits violents. Plus tôt jeudi, elle avait demandé la prolongation de leur détention d’une semaine.

Itamar Ben Gvir, un avocat et militant d’extrême droite qui représente les suspects, a dit lors de leur audience, « il n’y a pas un groupe innocent et un groupe de voyous ici. Il y avait un groupe d’anarchistes qui ont hurlé ‘nazis’ et ‘sales juifs' ». Il a affirmé que la manifestation se déroulait illégalement.

La police a déclaré qu’il fallait s’attendre à d’autres arrestations.

Les Israéliens et la police lors d’une manifestation antigouvernementale à Tel Aviv, le 28 juillet 2020 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Les manifestants avaient protesté contre le ministre de la Sécurité publique Amir Ohana à Tel Aviv mardi soir après qu’il eut appelé la police à réprimer ces manifestations, selon des enregistrements diffusés par la chaîne publique Kan.

Ensuite, plusieurs assaillants présumés d’extrême-droite ont attaqué des manifestants alors qu’ils prenaient la direction d’une autoroute voisine depuis la maison d’Ohana. Dans une vidéo de la scène, les assaillants ont été vus en train de frapper des manifestants avec des bouteilles en verre, des matraques et des chaises, mais aussi en les aspergeant de gaz lacrymogène.

Après les protestations de mardi soir, cinq personnes ont été hospitalisées, dont deux avec des blessures au couteau dans le dos, ont indiqué les organisateurs. Selon les dernières informations, 10 personnes ont été hospitalisées.

Parallèlement, la police a déposé un acte d’inculpation devant le tribunal d’Ashkelon contre un homme suspecté d’avoir poignardé un manifestant lors d’un rassemblement dans le sud d’Israël samedi soir.

Felix Ilyaev, un jeune de 20 ans originaire de Sderot, est suspecté d’avoir poignardé Nir Saar lors d’une manifestation organisée au carrefour Shaar Hanegev à proximité de Sderot, a rapporté le site d’information Ynet.

Un manifestant, qui a ensuite été identifié comme un résident de 40 ans du Kibboutz Gevim, a été traité pour des blessures légères au cou après l’incident au cours duquel un groupe d’assaillants aurait attaqué des manifestants protestant contre Netanyahu sur une passerelle au-dessus de la route.

Des manifestants organisent depuis des semaines des protestations devant la résidence du Premier ministre de la rue Balfour à Jérusalem, mais aussi à Tel Aviv et dans d’autres endroits. Ils réclament la démission du Premier ministre inculpé dans des affaires de corruption. Ces dernières semaines, ils ont été rejoints par des manifestants protestant contre les politiques économiques mises en place par le gouvernement pendant l’épidémie de coronavirus. Il y avait des milliers de manifestants présents.

La police évacue des manifestants lors d’une manifestation contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem le 25 juillet 2020. (Photo par Yonatan Sindel/Flash90)

Les manifestations ont de plus en plus tourné à la violence. De leur côté, les manifestants ont affirmé avoir fait l’objet de violence de la police à de nombreuses occasions, mais aussi de la part des contre-manifestants d’extrême droite. Il y a aussi eu des actes de vandalisme et de violence à l’égard de la police.

La police se préparait pour des manifestations de masse prévues jeudi et samedi soir devant la résidence officielle de Netanyahu.

La police va déployer de nombreux effectifs, ont expliqué les officiels. Entre autres mesures, la police devrait placer des officiers en civil parmi les manifestants, utiliser plus d’outils technologiques pour surveiller certains manifestants et mobiliser plus d’officiers afin d’éviter les violences contre les manifestants.

Jeudi matin, le chef de la police Motti Cohen a déclaré que les forces de sécurité autoriseraient les manifestations, mais que la police s’opposerait « à la violence sous toutes ces formes, contre les manifestants, les civils et la police », ajoutant : « Nous prendrons des mesures fermes dans le cadre de la loi contre ceux qui troublent l’ordre public ».

Beaucoup de manifestations, y compris celle de mardi soir, se transforment en marches. Pourtant, avant les manifestations de jeudi et de samedi, la police devait probablement interdire les marches de protestation, selon des médias israéliens. La police a déclaré qu’il était difficile de protéger les manifestants quand ils étaient en mouvement.

La police se préparait à des tentatives de hooligans d’extrême droite du football d’attaquer des manifestants anti-Netanyahu lors de la manifestation de jeudi, a rapporté la chaîne publique Kan.

Les préparations de la police sont intervenues après que La Familia, un groupe de supporters ultra-nationalistes du club de football du Beitar Jérusalem, a appelé ses membres à se rassembler jeudi soir à la Première Station, un centre de loisirs situé à environ un kilomètre de la résidence du Premier ministre.

Dans un message publié sur Facebook mercredi, La Familia a écrit : « Les haineux et les destructeurs d’Israël continuent… à nuire à chaque concept juif qui existe ».

« Faites attention, torchons gauchistes, les règles du jeu ont changé maintenant », prévenait le message. « Nous ne sommes pas prêts à rester indifférents et silencieux ».

La Douzième chaîne a cependant rapporté que la police de Jérusalem redoutait moins la violence de La Familia, un groupe qu’elle connaît bien que d’assaillants potentiels inconnus des forces de l’ordre.

La police redoute aussi la possibilité de violence lors de la manifestation de samedi, notait le reportage.

Un officiel de la police a déclaré dans une conversation anonyme « qu’Israël est en état de chaos social », a noté la chaîne.

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