50 proches d’otages demandent à la Haute Cour d’annuler la coupure de l’électricité à Gaza
"C'est une décision qui met directement en danger la vie des otages, qui met en péril, de manière immédiate, la vie de citoyens israéliens qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes", ont fait savoir les familles de captifs

Une cinquantaine de proches d’otages conservés en captivité à Gaza ont déposé une requête auprès de la Haute Cour de justice pour demander l’annulation de la décision prise par Israël de couper l’électricité d’une usine de dessalement d’eau dans la bande de Gaza, affirmant qu’elle met en danger leurs êtres chers.
« C’est une décision qui met directement en danger la vie des otages, qui met en péril, de manière immédiate, la vie de citoyens israéliens qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes », ont fait savoir les familles de captifs dans un communiqué où elles annonçaient se tourner vers la plus haute instance d’Israël.
Elles ont écrit, dans leur requête, que la décision de couper l’électricité à Gaza avait été prise par le ministre de l’énergie, Eli Cohen, en l’absence de l’autorité nécessaire.
Elles ont par ailleurs soutenu qu’une action immédiate devait être entreprise par la Cour pour obliger le gouvernement à revenir sur sa décision, par le biais d’une ordonnance provisoire.
Les proches d’otages avaient écrit lundi une lettre au Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’avertissant que si l’électricité n’était pas rétablie au sein de l’enclave côtière, ils se tourneraient vers la Haute-cour. Le courrier avait également été envoyé au ministre des Affaires étrangères Gideon Saar et au ministre de l’énergie Eli Cohen.
Le ministre de l’Énergie, Eli Cohen, avait demandé dimanche à la compagnie d’électricité israélienne (IEC) de couper immédiatement l’approvisionnement en électricité de la bande de Gaza, dans une tentative présumée visant à accroître la pression sur l’enclave où 59 otages enlevés en Israël sont toujours détenus.
« Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour que tous les otages reviennent et nous ferons en sorte que le Hamas ne soit plus à Gaza le jour d’après », avait déclaré Cohen dans une déclaration vidéo.
Le cabinet de Cohen avait fait circuler une lettre envoyée à la IEC lui ordonnant de cesser de vendre de l’électricité aux centrales électriques de Gaza.
Une mesure qui était intervenue après qu’Israël a annoncé qu’il interrompait l’entrée de biens à Gaza en raison de ce que le pays considère comme un refus du Hamas d’accepter une proposition visant à prolonger la première phase de l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages. L’État juif avait, par ailleurs, brandi la menace de «conséquences supplémentaires » et d’un retour à la guerre.