7 octobre : L’enquête miroir française a identifié 65 victimes
Sur les 65 assassinés, 54 sont des civils et 11 des membres des forces de sécurité intérieure, selon le PNAT ; les Franco-Israéliens Ohad Yerushalmi et Ofer Calderon sont otages depuis 367 jours
Un an après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre en Israël, la justice française a identifié 65 victimes françaises, dont deux personnes encore « aux mains du [groupe terroriste palestinien du] Hamas », a indiqué lundi le Parquet national antiterroriste (PNAT).
Sur les 65 personnes, 54 sont des civils et 11 des membres des forces de sécurité intérieure, selon le PNAT.
Et sur les 65, 48 sont décédées : onze militaires et 37 civils, dont 4 mineurs.
Après les massacres, le PNAT a ouvert une enquête dite « miroir » dont les « principaux objectifs » sont de « permettre aux proches des victimes décédées, blessées, libérées ou disparues recensées en France l’accès aux informations relatives à l’avancement des investigations conduites par les autorités judiciaires françaises et israéliennes, et d’autre part, à permettre, si besoin était, un support, un appui, parfois une expertise technique », a détaillé le parquet antiterroriste.
À ce jour, le PNAT a reçu 31 plaintes.
Cette enquête vise, depuis le 12 octobre, des assassinats en relation avec une entreprise terroriste, enlèvements et séquestrations en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste.
Plusieurs avocats espèrent un élargissement des investigations aux infractions de crimes contre l’humanité – neuf plaintes en ce sens ont été jointes à l’enquête, a précisé le PNAT.
Le procureur antiterroriste s’est rendu une fois en Israël, pendant trois jours à la mi-novembre 2023.
Les proches de victimes ressentent « une grande reconnaissance » envers les autorités françaises, selon Me Nathanaël Majster, avocat désigné par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA).
À leurs yeux, leur dossier a été traité de manière « exemplaire », notamment sur le volet indemnitaire, avec une « mobilisation exceptionnelle » du fonds de garantie d’indemnisation des victimes.
Désormais, « ils attendent que l’État d’Israël progresse dans son enquête » sur place, a ajouté l’avocat, qui représente douze familles.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le groupe terroriste palestinien et de libérer les otages, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
Le groupe terroriste palestinien du Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.
Plus de 41 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre
Deux enfants français ont été tués dans le nord de la bande de Gaza fin octobre 2023 et leur mère, visée par une enquête en France pour avoir distribué en 2012 et 2013 à Gaza de l’argent via son association au Hamas et au Jihad islamique palestinien, ainsi qu’un troisième enfant auraient été blessés.
Depuis la mi-septembre, l’armée israélienne a déplacé l’essentiel de ses opérations vers le front nord, où le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah multiplie depuis un an les tirs de roquettes vers Israël.
Deux ressortissants français ont été « victimes des frappes » israéliennes au Liban, selon la diplomatie française, dont une femme de 87 ans.
« Aucune enquête n’a été ouverte à ce stade concernant les événements intervenus à Gaza ou au Liban », a précisé lundi le PNAT.