A Genève, les Palestiniens traitent Jared Kushner d’ « amateur »
La Conférence internationale sur la question de Jérusalem a été présentée par les Palestiniens comme le contrepoint de la conférence de Bahrein

Des responsables palestiniens ont ironisé jeudi sur la conférence de paix organisée à Bahrein par des « amateurs » comme Jared Kushner, le gendre du président américain Donald Trump, lors d’une discussion à Genève sur l’avenir de Jérusalem.
Cette Conférence internationale sur la question de Jérusalem a été organisée au Palais des Nations, siège européen de l’ONU, à l’initiative du Comité sur l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.
Officiellement, elle est destinée à préserver l’héritage multiconfessionnel de Jérusalem, mais vu le faible nombre de responsables de haut niveau qui y participent, il y a peu de chances qu’elle puisse avoir une influence sur le processus de paix au Proche-Orient.
Mais les responsables palestiniens présents ont cherché à présenter la rencontre de Genève comme le contrepoint de la conférence de Bahrein intitulée « De la paix à la prospérité », boycottée par l’Autorité palestinienne qui accuse le président Trump d’être ouvertement pro-israélien et de faire miroiter des investissements de 50 milliards de dollars pour tenter d’imposer ses solutions politiques.
Evoquant « les amateurs (…) comme Kushner », le ministre palestinien des Affaires sociales Ahmad Majdalani a qualifié les discussions de Bahrein d' »échec retentissant », dans son discours d’ouverture.
L’observateur permanent de l’Autorité palestinienne à l’ONU, Riyad Mansour, a déclaré aux journalistes qu’il ne s’agissait pas d’un « problème personnel » avec M. Kushner.

C’est plutôt, a-t-il dit, que l’initiative du gendre de M. Trump manque de crédibilité parce que « vous ne pouvez pas entamer le processus de résolution de cette question compliquée par la voie économique ».
« Cela doit se faire par la voie politique », a-t-il martelé.
M. Kushner, homme d’affaires de 38 ans, a présenté pendant deux jours à Bahrein un plan exclusivement économique visant à revitaliser une économie palestinienne en crise chronique.
Des universitaires arabes et israéliens, ainsi que des chefs religieux, participent à la conférence de Genève, qui durera deux jours.