Accords de Paris: Bloomberg donnera 4,5 M de $ pour couvrir l’engagement des USA
L'ex-maire de New York City affirme que si le gouvernement n'honore pas l'accord sur le climat, c'est aux citoyens de le faire
L’ancien maire de New York City, Michael Bloomberg, a promis dimanche de couvrir personnellement les obligations financières des États-Unis face aux Accords de Paris sur le climat, après que le président américain Donald Trump a annoncé qu’il s’en retirait l’an dernier.
« L’Amérique s’est engagée, et en tant qu’américain, si le gouvernement ne va pas le faire, nous devons en prendre la responsabilité », a-t-il dit dans l’émission « Face the Nation », sur la chaîne CBS. « Je peux le faire. Donc oui, je vais leur envoyer un chèque pour les sommes que l’Amérique a promises à l’organisation, comme si elle l’avait reçu du gouvernement fédéral. »
Bloomberg a affirmé qu’il enverrait un chèque de 4,5 millions de dollars, et qu’il espérait que d’ici l’an prochain, Trump changerait d’avis et rejoindrait l’accord sur la protection de l’environnement.
« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », a déclaré le milliardaire juif, avant d’ajouter que Trump « devrait changer d’avis et dire ‘il y a vraiment un problème’. »
Bien que le traité soit non-contraignant et que certains pays n’aient pas honoré les termes dudit accord, Bloomberg a déclaré que si certains pays s’y tenaient, c’était toujours un bon accord.
« Si tout le monde faisait ce qu’il fallait, ça serait mieux », a-t-il dit. « Mais si certaines personnes ou certains pays font ce qu’il faut, nous en profiterons tous. »
En juin, Trump a annoncé que les États-Unis se retiraient du traité. C’est actuellement le seul pays au monde à ne pas être signataire de l’accord qui prévoit des réductions d’émission de gaz à effet de serre.
En abandonnant les efforts visant à ralentir le réchauffement climatique, Trump honorait l’une de ses promesses de campagne. Mais il se démarquait également de fervents alliés de l’Amérique, qui ont fait part de leur préoccupation quant à cette décision.
Bloomberg a été très virulent à l’égard de Scott Pruit, l’administrateur de l’Agence pour la Protection de l’Environnement, indiquant qu’il ne faisait pas son travail.
« Son travail est de protéger l’environnement, et il s’en est complètement éloigné en disant ‘L’environnement n’a pas besoin d’être protégé, je vais tenter des protéger des emplois’. Ce n’est pas son boulot », a déclaré Bloomberg.
Bloomberg a cependant fait preuve de retenue lorsqu’il lui a été demandé de noter la performance de Trump au poste de président.
« Je lui donnerais une note incomplète. Je ne suis pas d’accord avec certaines choses qu’il a faites, le fait de changer d’avis chaque jour et de laisser votre équipe faire des choses que vous ne soutenez pas », a expliqué l’ex-maire. « Et le turn-over dans l’administration est très dangereux et inquiétant et injuste. Mais on sait que le critique ne fait pas avancer les choses. »
Il a cependant précisé qu’il y avait « très peu » de chances qu’il se présente lui-même à la présidence des États-Unis.