Akram Hasson affirme que 4 des morts en Syrie sont de sa famille proche
Des dizaines de druzes israéliens se sont rassemblés à la frontière après une attaque contre le village syrien druze, en tentant d'entrer en Syrie pour aider leurs frères
Le député druze israélien Akram Hasson a déclaré vendredi que quatre des neuf hommes tués dans un attentat à la voiture piégée dans le village syrien de Hader dans les hauteurs du Golan sont membres de sa grande famille.
Hasson est membre du parti Koulanou et est originaire du village druze de Dalyat el Karmel dans le nord d’Israël. Il a dit que la communauté druze était très en colère suite à l’attentat-suicide meurtrier commis vendredi matin par un djihadiste du groupe Janhar al Nusra.
Quatre des morts étaient des membres de la famille Hasson, a indiqué le député. « Les Hasson sont la plus grande famille du village. Il y a encore des dizaines de personnes blessées là-bas. »
« Vous devez comprendre, ce sont des groupes de meurtriers massacrant leur propre peuple », a déclaré Hasson au site Web Ynet, version en hébreu.
« J’ai déjà dit cela à l’armée et au gouvernement. Chacun de ces groupes, dans lequel nous avons cru dans le passé, a finalement retourné ses armes contre nous. »
« Nous ne pouvons pas leur faire confiance. Je sais que l’armée d’Assad utilise les Druzes à ses propres fins. Nous faisons confiance à l’armée, c’est notre pays, mais les habitants de Hader sont nos frères, notre famille. Nous ne pouvons pas leur permettre d’être blessés », a ajouté le législateur.
« Toute la communauté druze d’Israël est arrivée sur les hauteurs du Golan », a déclaré M. Hasson.
Après l’attaque, des centaines de résidents druzes du Golan israélien se sont rassemblés près de la barrière frontalière. Un certain nombre a fait irruption à travers la clôture de séparation avec la Syrie vendredi après-midi afin d’atteindre Hader.
Les troupes israéliennes ont alarmé le groupe d’une dizaine d’hommes druzes, qui avaient franchi la barrière frontalière à des dizaines de mètres, et les ont renvoyés, selon l’armée.
Bien qu’ils aient franchi la barrière, les hommes sont restés en territoire israélien, ils ne sont pas passés du côté de la Syrie, a indiqué l’armée.
Des dizaines d’autres se sont rassemblés près de la barrière frontalière, menaçant également de passer en Syrie pour se battre aux côtés de leurs familles et de leurs coreligionnaires.
« Ce comportement est une violation grave de la loi et un acte mettant leur vie en danger », a déclaré Tsahal dans un communiqué.
« Tsahal demande à tous les civils de s’abstenir d’approcher ou de traverser la clôture. Les événements sont surveillés et contrôlés par les forces de sécurité », a déclaré l’armée.
Le conseiller à la sécurité nationale, Meir Ben-Shabbat, a également rencontré le chef de la communauté druze d’Israël, Mowafaq Tarif, et l’a assuré qu’Israël n’autoriserait pas les djihadistes à s’emparer du village syrien.
M. Tarif a également rencontré le chef du Commandement du Nord de l’armée israélienne, le général Yoel Strick, afin de communiquer des plans de l’armée pour protéger Hader, a indiqué l’armée.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui se trouvait alors à Londres pour une visite d’Etat, a publié une déclaration de soutien aux Druzes.
« Nous protégeront nos frontières, notre frontière sud et notre frontière nord. Et nous reconnaissons l’amitié que nous ressentons envers nos frères, les Druzes », a-t-il dit.
Des troupes et des policiers supplémentaires de Tsahal ont également été appelés sur les hauteurs du Golan afin d’empêcher d’autres tentatives de passage des habitants druzes en Syrie.
Les routes dans la région étaient également bloquées.
Après l’attentat suicide de vendredi matin, les FDI ont publié une déclaration exceptionnelle promettant de « soutenir les habitants du village [Hader] et de tout faire pour empêcher tout préjudice ou occupation du village, c’est un engagement envers la population druze ».
Le général Ronen Manelis, porte-parole de Tsahal, a également refusé la déclaration du gouvernement syrien qui prétend qu’Israël était impliqué dans l’attentat-suicide à Hader ou qu’il l’avait soutenu.