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Alors que la demande augmente, un réseau d’écoles judéo-arabes cherche des donateurs

Le système d’éducation bilingue Max Rayne Yad Beyad s’adresse au public pour financer des places supplémentaires et réduire les listes d’attente

Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël

Des élèves dans une école israélienne Main dans la main, où les cours sont à la fois en arabe et en hébreu. (Crédit : Debbie Hill)
Des élèves dans une école israélienne Main dans la main, où les cours sont à la fois en arabe et en hébreu. (Crédit : Debbie Hill)

Le réseau d’écoles bilingues judéo-arabes israélien Max Rayne Yad Beyad (Main dans la main) connait une demande sans précédent alors que les relations entre les deux communautés se compliquent, et fait à présent campagne pour lever des fonds pour accommoder les centaines de nouveaux élèves de la prochaine année scolaire.

Dans les écoles Main dans la main, les élèves ont des cours en arabe et en hébreu, célèbrent les fêtes juives, chrétiennes et musulmanes, et parlent toutes les semaines de l’actualité. Ils apprennent les narratifs historiques israélien et palestinien. Le but de ce réseau d’écoles est de préparer « une société sincèrement partagée en Israël », selon le site internet du groupe.

Malgré (ou peut-être grâce à) un incendie criminel contre l’école emblématique Main dans la main de Jérusalem fin 2014, ainsi que des relations parfois tendues entre Israéliens juifs et arabes, alimentées par une vague d’attaques palestiniennes et de contre-mesures israéliennes depuis octobre, le réseau d’écoles bilingues continue de s’étendre.

La croissance du réseau d’école a été constante depuis que les premières classes ont ouverte en 1998 à Jérusalem. Il y a actuellement six écoles Main dans la main ouvertes dans le pays, qui comptent plus de 1 300 élèves.

Ces deux dernières années ont connu toutes deux une croissance de 15 % du nombre d’élèves, et les listes d’attente s’allongent dans toutes les écoles. Pour l’année prochaine, dans l’état actuel des choses, pour chaque nouvel élève entrant dans le système, deux autres devront attendre par manque de place dans les classes.

Pour la première fois de l’histoire du réseau d’écoles, il se tourne donc vers le public pour être soutenu.

Help us say Yes to shared society

In 79 days from now, we are going to open our doors to 200 new Arab & Jewish students. To make this happen – we are planning to raise $250,000 over the next 6 days!Donate here: https://www.crowdrise.com/say-yesThese families are saying YES to building a shared society in Israel. #HelpUsSayYES to them! And share our campaign!

Posted by Hand in Hand: Center for Jewish-Arab Education in Israel on Tuesday, 14 June 2016

Main dans la main a commencé une campagne de financement en ligne mardi dernier, pour récolter assez d’argent pour ouvrir des classes pour au moins 200 élèves sur liste d’attente pour l’année scolaire 2016 – 2017. L’objectif est de récolter 250 000 dollars d’ici dimanche, mais au moment de l’écriture de cet article, 155 877 dollars avaient été donnés.

L’association a donc décidé d’étendre sa champagne jusqu’à jeudi. La fondation suisse Dear Fondation, qui soutient des projets humanitaires dans le monde entier, a accepté de doubler toutes les donations effectuées pendant la deuxième semaine de la campagne.

Une fresque murale dans le couloir de l'école Main dans la main de Jérusalem. (Crédit : Debbie Hill)
Une fresque murale dans le couloir de l’école Main dans la main de Jérusalem. (Crédit : Debbie Hill)

Gaby Goldman, directeur de la communication de Main dans la main, a déclaré au Times of Israël que la campagne devait initialement durer une semaine parce que l’effort de levée de fonds lui-même était une contrainte pour l’équipe.

Les écoles Main dans la main sont des écoles publiques reconnues, dont le financement principal provient du ministère de l’Education et des frais payés par les parents. La Fondation pour Jérusalem, USAID et d’autres fondations privées participent aussi à son financement. Les coûts sont augmentés par l’inclusion de deux enseignants – un arabophone et un hébraïsant – dans chaque classe, un programme sur mesure et une plus longue journée d’école.

Une photo pour la campagne de financement 2016 du réseau d'écoles judéo-arabes Main dans la Main : "un juif, un musulman et un chrétien entrant dans une salle de classe... pour enseigner tous les jours la tolérance religieuse." (Crédit : Mike Kraus)
Une photo pour la campagne de financement 2016 du réseau d’écoles judéo-arabes Main dans la Main : « un juif, un musulman et un chrétien entrant dans une salle de classe… pour enseigner tous les jours la tolérance religieuse. » (Crédit : Mike Kraus)

La hausse des demandes pour les écoles Main dans la main a suivi un incendie criminel de novembre 2014 contre l’école bilingue de Jérusalem par trois membres de l’organisation d’extrême-droite Lehava, qui cherche à empêcher les mariages mixtes et la coexistence entre juifs et arabes en Israël.

« Ce que nous avons vu depuis l’incendie d’il y a deux ans, ce sont des personnes plus ouvertes au vivre ensemble. Ils ont soif et faim de ça », a déclaré Goldman.

Sur les 10 prochaines années, Main dans la main espère créer un réseau de 10 à 15 écoles bilingues intégrées, qui sera soutenu et amélioré par des activités communautaires organisées, impliquant au total plus de 20 000 citoyens israéliens, juifs et arabes.

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