Alyah de France: Un conseil de rabbins ultra-orthodoxes propose un plan d’aide
Plusieurs rabbins et directeurs de yeshivot ultra-orthodoxes se sont réunis en conseil et promettent d'apporter des solutions concrètes pour aider l'alyah des Juifs de France
Selon le site juif ultra-orthodoxe Bhol, sur décision « des grands rabbins d’Israël », un conseil réunissant des rabbins et directeurs de yeshivot issus du courant ultra-orthodoxe va organiser un soutien destiné aux juifs de France projetant d’immigrer en Israël, ou déjà installés.
Placé sous la direction spirituelle du rabbin Chaïm Kanievski de Bnei Brak, un des décisionnaires les plus respectés du mouvement ultra-orthodoxe, il propose de créer pour les Juifs de France, également religieux, de nouvelles institutions et de mettre à leur disposition des adultes étudiants en Torah (Avreihim) « qui travailleront au sein de cette population », notamment pour « qu’ils puissent éduquer leurs enfants par le biais de la Torah ».
« Des milliers de familles Bnei Torah (ultra-orthodoxes-ndlr), qui se trouvent souvent à la croisée des chemins, sont confrontées à différents défis, dont beaucoup sont difficiles à relever, » avance le journal.
Les efforts de ce nouveau comité se concentreront notamment sur les villes d’Ashdod, Raanana, Netanya, Herzliya, Tel Aviv et Jérusalem.
La création de ce comité fait écho aux récentes déclarations de Naftali Bennett, ministre de l’Éducation et de la Diaspora, dont le parti HaBayit HaYehudi se revendique du sionisme religieux.
Jeudi 13 décembre, lors d’une réunion devant des olim français, Bennett a évoqué un futur plan pour l’intégration de « 200 000 juifs de France », promettant d’assumer le rôle de « ‘papa’ de l’alyah de France. A partir de ce jour, je suis le ministre français au sein du gouvernement israélien ! »
« Il y a 200 000 Juifs qui veulent venir ici et les bureaucraties de l’Etat n’y sont tout simplement pas préparées », a-t-il expliqué, sans préciser sur quelles données il s’était appuyé pour indiquer ce chiffre élevé.
Pour mémoire, 2015 a été une année historique d’immigration des Juifs français vers Israël. Avec près de 8 000 départs pour la « terre promise », l’alyah de France avait enregistré son plus grand nombre de départ depuis la création de l’Etat d’Israël.
En 2016, le nombre est retombé à 5 000, et l’année dernière en 2017 à 3 500 environ. Mais ce chiffre correspond en réalité peu ou prou aux nombres de départs de 2013 (3 400), tandis qu’en 2012 on enregistrait 1 920 départs.