Amir Yaron exhorte le gouvernement à fixer des priorités « appropriées » dans le budget
Le gouverneur de la Banque centrale d'Israël a souligné la nécessité d'augmenter les dépenses de la défense dans les années à venir tout en faisant face aux défis actuels de la guerre
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
Le gouverneur de la Banque centrale d’Israël, Amir Yaron, a exhorté dimanche le gouvernement à établir des priorités fiscales « appropriées » dans le budget de l’État, compte tenu de la nécessité d’augmenter les dépenses de la défense dans les années à venir, soulignant l’importance d’une politique économique « responsable » tout en faisant face aux défis actuels de la guerre.
« Pendant la guerre, le gouvernement a mis en œuvre une politique expansionniste liée aux coûts des combats, aux programmes de soutien aux ménages des zones de conflit et à l’aide aux salariés et aux entreprises dans tout le pays », a expliqué Yaron dans une lettre envoyée au gouvernement en même temps que le rapport annuel de la Banque d’Israël pour l’année 2023.
« Pour l’avenir, l’économie est confrontée à des défis importants découlant de la guerre, en plus des défis structurels liés à des problèmes fondamentaux qui existent depuis un certain temps déjà. »
Dans son rapport annuel, la Banque d’Israël a noté que l’augmentation du budget pour les années 2023-2024 afin de financer les coûts de la guerre, qui a été déclenchée par l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre, a déjà atteint 100 milliards de shekels.
Yaron demande la création d’une commission chargée de déterminer le montant du budget de la défense au vu des défis croissants en matière de sécurité.
« Cette commission devrait définir les besoins d’Israël en matière de défense pour les années à venir et formuler un programme budgétaire pluriannuel approprié qui tiendrait compte de toutes les ramifications sur l’économie », a déclaré Yaron. « Il est important que si augmentation supplémentaire de ce budget il y a, au-delà de ce qui a déjà été décidé, elle soit accompagnée d’ajustements fiscaux qui empêcheront au moins une augmentation durable du ratio de la dette publique par rapport au PIB. »
Yaron a noté qu’Israël est entré en guerre avec de bons fondamentaux économiques, tels qu’un faible ratio dette publique/PIB et des réserves de change élevées, ainsi qu’un faible taux de chômage.
« Le faible ratio dette/PIB en Israël est un atout stratégique, et le niveau de ce ratio juste avant la guerre a permis à l’économie de faire face plus facilement aux ramifications fiscales immédiates de la guerre et a illustré une fois de plus son importance dans la résistance de l’économie aux chocs », a déclaré Yaron.