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Amman laisse les Israéliens récolter leur production avant de reprendre la terre

Zvi Hauser, député du parti Kakhol lavan, a déposé une demande à la Knesset pour tenir une réunion d'urgence sur la restitution de deux enclaves frontalières à la Jordanie.

Capture d'écran d'une vidéo du secteur de Tzofar, entre Israël et la Jordanie (Capture d'écran : YouTube)
Capture d'écran d'une vidéo du secteur de Tzofar, entre Israël et la Jordanie (Capture d'écran : YouTube)

La Jordanie autorisera les fermiers israéliens à récolter leur production à Tzofar « avant de reprendre possession de la zone de Tzofar », a déclaré une source anonyme du ministre jordanien des Affaires étrangères à Al Mamlaka TV, une chaîne financée par l’Etat.

La Jordanie permettra aux fermiers de le faire « en respect des lois jordaniennes et grâce à des visas octroyés par l’ambassade jordanienne à Tel Aviv ».

Dans le même temps, Zvi Hauser, député du parti Kakhol lavan, a déposé une demande à la Knesset pour tenir une réunion d’urgence sur la restitution de deux enclaves frontalières à la Jordanie.

Zvi Hauser du parti Kakhol lavan au Parlement israélien, le 6 mai 2019. (Noam Revkin Fenton/Flash90)

« Quelque chose d’incompréhensible se produit sous le mandat d’un ‘soi-disant’ gouvernement ‘de droite’, a déclaré Hauser dans un message vidéo. On se souviendra de cette journée, où Israël a laissé Naharayim et Tzofar, comme une tache dans l’histoire de ce gouvernement ».

Hauser, un ancien ministre du cabinet de Netanyahu et un membre de Telem, parti à droite de la faction Kakhol lavan, a accusé le gouvernement de ne pas en avoir fait assez pour garder l’accès à ces terres.

« Les intérêts stratégiques d’Israël disparaissent sous nos yeux, a-t-il dit. Même les fermiers qui exploitent la terre… personne n’a parlé avec eux ».

Moshe Yaalon, le chef du parti Telem, a également réagi sur ces restitutions, écrivant sur Twitter que c’est un « mauvais moment » des relations entre Israël et la Jordanie.

Le député de Kakhol lavan Moshe Yaalon s’exprime lors d’une réunion de faction avant la cérémonie de prestation de serment pour la 21ème Knesset, le 30 avril 2019 (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

L’armée israélienne a dit qu’elle allait continuer à assurer la sécurité des fermiers dans l’enclave de Tzofar à la frontière jordanienne, malgré l’expiration du bail accordé aux Israéliens.

« Lors de la poursuite des discussions sur les accords diplomatiques concernant l’enclave de Tzofar, les forces de sécurité protègent la zone et travaillent avec la communauté », a déclaré Tsahal dans le communiqué.

« Le travail des fermiers dans l’enclave est le sujet continu d’accords et de coordination », a ajouté l’armée, sans donner de détails.

« Je proclame la fin de la validité des annexes de l’accord de paix concernant Baqoura et Ghoumar, et le rétablissement de notre souveraineté totale sur ces territoires », a déclaré dimanche le roi Abdallah II de Jordanie devant le Parlement, à Amman.

Baqoura en arabe, ou Naharayim en hébreu, est une zone de quelque 6 km2 située au confluent du Jourdain et du Yarmouk, sur la partie nord de la frontière israélo-jordanienne. Ghoumar, appelé Tzofar en hébreu, est une zone d’environ 4 km2, sur la ligne séparant les deux pays dans le sud.

« C’est une grande perte », a déploré, côté israélien, Adva Algarisi, gérante d’une entreprise locale de tourisme qui amenait régulièrement des visiteurs sur ce site lors de tours guidés.

« C’est près du lac (de Tibériade), de sites chrétiens, de lieux saints (…) nous y évoquions la relation avec la Jordanie, le processus de paix, la coexistence avec nos voisins, c’est un site unique », a ajouté la femme de 46 ans qui a grandi dans cette région du nord-est d’Israël.

Lundi, le chef de la diplomatie jordanienne Ayman Safadi doit tenir une cérémonie à Baqoura, aussi nommé par les Israéliens « l’île de la paix », bien que sept écolières en voyage scolaire y ont été tuées par un soldat jordanien en 1997. Dans la foulée de cette sordide tuerie, le roi de Jordanie, à l’époque Hussein, s’était rendu dans la ville d’origine des écolières en Israël pour présenter des excuses officielles au nom de son pays.

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