Israël en guerre - Jour 67

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Appel de 442 parlementaires européens contre les implantations israéliennes

La lettre a été écrite à l'initiative de quatre anciens responsables israéliens : Zehava Galon, Avraham Burg, Naomi Chazan et Michael Ben-Yair

Construction de nouveaux logements dans l'implantation de Nokdim en Cisjordanie, au sud de la ville sous autorité palestinienne de Bethléem, le 13 octobre 2020. (MENAHEM KAHANA / AFP)
Construction de nouveaux logements dans l'implantation de Nokdim en Cisjordanie, au sud de la ville sous autorité palestinienne de Bethléem, le 13 octobre 2020. (MENAHEM KAHANA / AFP)

Dénonçant une « annexion de facto » de la Cisjordanie par Israël, plus de 400 parlementaires européens appellent lundi, dans une lettre consultée par l’AFP, leurs pays à profiter de l’arrivée de Joe Biden à Washington pour se mobiliser contre les implantations israéliennes dans les Territoires palestiniens.

La lettre a été écrite à l’initiative de quatre anciens responsables israéliens – qui ne sont néanmoins pas mentionnés dans la lettre. Il s’agit de : Zehava Galon, ancienne dirigeante du parti de gauche Meretz ; Avraham Burg, ancien président de la Knesset et ancien député travailliste ; Naomi Chazan, ancienne présidente du New Israel Fund et ancienne députée Meretz ; et Michael Ben-Yair, ancien procureur général.

442 députés et sénateurs de 22 pays d’Europe ont signé la lettre, envoyée dans la nuit de dimanche à lundi à Josep Borrell, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et aux ministères des Affaires étrangères des 28 pays européens. La plupart des signataires sont issus de partis européens alignés politiquement avec le centre-gauche israélien, et plus d’un tiers sont membres du Parti travailliste britannique.

« Les développements sur le terrain tendent clairement vers une réalité d’annexion de facto progressant rapidement, surtout avec l’expansion des colonies et les démolitions des structures palestiniennes », écrivent les parlementaires, dont le député britannique Jeremy Corbyn, ancien chef du Parti travailliste, et le Français Jean-Luc Mélenchon (gauche radicale).

Jeremy Corbyn, le chef du parti Travailliste britannique prononce un discours à Londres, en Angleterre, le mercredi 27 novembre 2019, à l’approche des élections législatives du 12 décembre. (AP Photo / Frank Augstein)

Parmi les signataires se trouvent également les Français Olivier Faure (socialiste), Yannick Jadot (eurodéputé écologiste) et Raphaël Glucksmann (eurodéputé, gauche), Gwendal Rouillard et Marie Tamarelle Verhaeghe (LREM, parti présidentiel français).

« Malgré la pandémie de coronavirus, l’année dernière a enregistré le plus grand nombre de démolitions de maisons et structures palestiniennes en quatre ans », poursuivent-ils.

Jeudi, plusieurs chancelleries européennes avaient demandé à Israël de restituer les équipements donnés par leurs pays et confisqués aux Bédouins de Hamsa al-Baqa, un hameau du nord de la vallée du Jourdain considéré comme « illégal » par l’État hébreu.

L’armée israélienne est présente en Cisjordanie et à Jérusalem-Est depuis 1967. Environ 3,1 millions de Palestiniens vivent aujourd’hui dans ces zones, et plus de 675 000 Israéliens dans des implantations jugées illégales par le droit international.

Le phénomène d’implantation s’est accéléré ces dernières années sous l’impulsion du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et avec la bienveillance de son allié à Washington, Donald Trump.

Le nouveau président américain Joe Biden s’est montré critique à l’encontre des implantations et s’est engagé à intensifier les efforts en vue de la création d’un État palestinien.

« Le début de la présidence Biden fournit une opportunité indispensable pour agir », estiment les quatre responsables israéliens et les parlementaires européens.

Avraham Burg en 2008. (Michal Fattal/Flash90)

« L’annexion se déroule sous nos
yeux : la colonisation et les démolitions de maisons palestiniennes s’accélèrent et l’Europe doit prendre des actions immédiates et concrètes pour que cessent ces pratiques destructrices, en travaillant avec l’administration Biden », a déclaré Avraham Burg, ancien président de la Knesset, à l’AFP.

Le « Plan Trump » pour le Proche-Orient, présenté en janvier 2020, prévoyait notamment l’annexion par Israël de pans de la Cisjordanie. Mais Israël a suspendu l’été dernier ce projet d’annexion à la faveur d’un accord de normalisation de ses relations avec les Émirats arabes unis.

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