Après le récit d’Emily Damari, Londres reconsidère son financement de l’UNRWA
L'ex-otage dit s'être vue refuser des soins pour les blessures qui lui ont été infligées lors de l'attaque du 7 octobre par le Hamas, alors même qu'elle se trouvait dans une installation de l'agence de l'ONU

Le bureau du Premier ministre britannique Keir Starmer a confirmé à la chaîne d’information israélienne N12 avoir officiellement décidé de reconsidérer son financement annuel de plus de 16 millions de dollars à l’agence controversée de secours des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Cette décision fait suite à un appel téléphonique de Starmer avec Emily Damari, otage israélo-britannique récemment libérée, qui a déclaré au Premier ministre qu’elle avait été détenue pendant une partie de sa captivité dans des installations de l’UNRWA et qu’elle n’avait pas reçu les soins médicaux dont elle avait besoin.
Emily Damari, 28 ans, a fait partie de la toute première cohorte d’otages libérées dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le 19 janvier dernier.
Début février, sa mère Mandy Damari avait révélé que sa fille avait été détenue par le groupe terroriste palestinien dans des installations de l’UNRWA.
« Le Hamas a détenu Emily dans des installations de l’UNRWA et lui a refusé l’accès à un traitement médical après lui avoir tiré dessus à deux reprises », a écrit Mandy, qui est née au Royaume-Uni.
À l’époque, l’UNRWA avait répondu à Damari, disant que cette « allégation très sérieuse » devait faire l’objet d’une enquête.
Emily a perdu deux doigts de la main gauche après avoir été blessée par balle par des terroristes du Hamas lors de son enlèvement le 7 octobre 2023. Sa mère a déclaré que c’était « un miracle qu’elle ait survécu », dans un message publié sur le réseau social X, remerciant le Premier ministre britannique Keir Starmer de les avoir appelés.
Israël critique depuis longtemps l’UNRWA, estimant qu’il perpétue le conflit israélo-arabe en accordant le statut de réfugié aux descendants de réfugiés – une désignation qui n’est accordée à aucun autre réfugié dans le monde.
L’état hébreu a également accusé l’agence de promouvoir la haine dans ses écoles, de favoriser la dépendance des Palestiniens à l’égard de l’aide pendant des décennies à travers son système, et de permettre à des terroristes d’infiltrer ses rangs, certains ayant participé aux atrocités du 7 octobre et des centaines d’autres ayant des liens avec des groupes terroristes.