Israël en guerre - Jour 567

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Après les ballons incendiaires de Gaza, Israël ciblé par un tir de roquette

Israël aurait approuvé le transfert de 50 millions de dollars par le Qatar à Gaza dans le cadre d'un accord présumé visant à mettre fin à l'escalade des tensions

Des traces de fumée d'une roquette tirée par des terroristes palestiniens visibles depuis la bande de Gaza, le 24 février 2020. (Crédit : Mahmud Hams / AFP)
Des traces de fumée d'une roquette tirée par des terroristes palestiniens visibles depuis la bande de Gaza, le 24 février 2020. (Crédit : Mahmud Hams / AFP)

Israël a été la cible d’un tir de roquette, le premier en plus d’un mois, a annoncé l’armée israélienne dans un communiqué publié lundi soir, sans donner plus de détails.

Le tir a déclenché des sirènes dans les champs situés près de la barrière frontalière alors que la roquette a frappé la région d’Eshkol, dans le sud d’Israël, sans toucher les zones habitées, a déclaré l’armée.

L’armée a ensuite riposté à l’attaque en frappant des sites du groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud de Gaza, à l’aide de chars et d’avions. Selon l’armée, un avion a bombardé une « infrastructure souterraine » appartenant au groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza et situé près de la ville de Khan Younis, provoquant de grandes explosions.

En outre, Tsahal a déclaré que ses chars avaient bombardé un certain nombre de postes d’observation du Hamas situés près de la frontière, à l’est de Rafah.

Des ballons transportent un dispositif incendiaire après avoir été lancés depuis le camp de réfugiés de Bureij, à Gaza, le long de la clôture entre Israël et Gaza, le 10 février 2020. (Crédit : MAHMUD HAMS / AFP)

Lundi, Israël aurait approuvé le transfert de 50 millions de dollars par le Qatar à Gaza dans le cadre d’un accord présumé visant à mettre fin à l’escalade des tensions avec les groupes terroristes dans la bande de Gaza, avait rapporté un journal libanais.

L’accord présumé serait intervenu après que des groupes terroristes à Gaza ont repris leur pratique consistant à lancer des ballons transportant des engins incendiaires et des explosifs dans le sud d’Israël.

L’accord présumé aurait été conclu malgré les critiques acerbes de l’actuel ministre de la Défense Benny Gantz au cours des trois dernières campagnes électorales nationales, lors desquelles l’opposant au Premier ministre Benjamin Netanyahu accusait le gouvernement de verser de l’“argent pour la protection” du groupe terroriste du Hamas au pouvoir à Gaza en permettant le transfert de millions de dollars d’aide du Qatar dans la bande de Gaza dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu.

Les dirigeants de l’alliance Kakhol lavan, (de gauche à droite), Moshe Yaalon, Benny Gantz, Yair Lapid et Gabi Ashkenazi s’adressent à la presse lors d’une visite à la frontière entre Israël et Gaza près du kibboutz Kfar Aza, le 13 mars 2019. (Menahem Kahana/AFP)

« Netanyahu paie aux assassins du Hamas 15 millions de dollars. Chaque mois. En liquide. En échange, nous avons obtenu des centaines de roquettes sur les habitants du sud, des dizaines de milliers d’hectares brûlés, des centaines de cerfs-volants et de ballons incendiaires, des dizaines de milliers d’enfants dans des abris anti-bombes. Nous ne paierons pas pour la protection du Hamas », avait déclaré M. Gantz dans une vidéo de campagne.

Le bureau de Gantz a refusé de commenter les informations d’al-Akhbar de lundi.

Les parents d’un soldat de l’armée israélienne dont les restes sont retenus en otage par le Hamas à Gaza ont dénoncé lundi le ministre de la Défense pour avoir apparemment autorisé l’accord.

« Benny Gantz est une énorme déception pour nous. Il y a un fossé inadmissible entre ses remarques et déclarations et ses actions », ont déclaré Leah et Simcha Goldin, dont le fils Hadar a été tué lors de la guerre de Gaza de 2014, que Gantz a menée en tant que chef d’état-major de Tsahal.

Leah Goldin, (à droite), et son mari Simcha Goldin et d’autres membres de la famille et soutiens se rassemblent à proximité de la cérémonie mémorielle de l’Etat pour l’Opération Bordure protectrice sur le mont Herzl le 23 juillet 2019. (Noam Revkin Fenton/Flash90)

« Le transfert de 50 millions de dollars au Hamas et l’abandon continuel de nos fils est une honte », ont-ils déclaré dans un communiqué, faisant également référence à Oron Shaul, un autre soldat de Tsahal dont les restes sont détenus par le Hamas, et à deux hommes israéliens vivants, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont entrés à Gaza et ont été faits prisonniers par le groupe terroriste.

« Sur ordre du cabinet de sécurité et avec l’aide de Tsahal, 50 millions de dollars en espèces dans des valises seront donnés au Hamas à Gaza aujourd’hui, une somme qui a triplé », ont-ils écrit.

« Nous appelons à confronter le projet d’annexion par la résistance sous toutes ses formes (…) et nous appelons notre peuple à transformer cette épreuve en opportunité pour remettre le projet palestinien sur les rails », avait déclaré lundi un haut responsable du groupe terroriste du Hamas, Salah al-Bardawil, lors d’une conférence de presse à Gaza.

« Il est du devoir de chaque citoyen libre palestinien de s’élever contre cette agression flagrante sur notre terre », avait-il ajouté en appelant à « l’union de la classe politique » palestinienne face au plan du président américain Donald Trump pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien.

Israël devrait dévoiler à partir du 1er juillet sa stratégie pour mettre en oeuvre le plan de l’administration américaine pour le Proche-Orient, qui prévoit notamment l’annexion par Israël d’implantations et de la vallée du Jourdain en Cisjordanie.

Salah Bardawil, porte-parole du Hamas . (Crédit : capture d’écran YouTube)

Les Palestiniens, du groupe terroriste du Hamas au Fatah du président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, ont rejeté en bloc le plan américain, qui propose en outre la création d’un Etat palestinien sur un territoire morcelé et sans Jérusalem-Est pour capitale, contrairement à ce qu’ils souhaitent.

Le Hamas et le Fatah sont à couteaux tirés depuis que le mouvement islamiste a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007 au terme d’une quasi-guerre civile, un an après avoir remporté les élections législatives. Depuis, tous les efforts de réconciliation ont échoué.

« Il n’y a pas de place pour un monopole, l’exclusion où la domination au sein du leadership palestinien », a fait valoir M. Bardawil, appelant à une rencontre prochaine avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui regroupe de nombreuses factions hormis notamment le Hamas.

Deux millions de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza, enclave paupérisée coincée entre Israël, l’Egypte et la mer Méditerranée.

En Cisjordanie, où gouverne l’AP, plus de 2,7 millions de Palestiniens vivent auprès de plus de 450 000 israéliens.

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