Arabes et Juifs se rencontrent autour d’un shampooing à Haïfa
La cinéaste Iris Zaki a pris sur le vif les idées sur les relations Juifs-Arabes des femmes d'un salon de coiffure
JTA – La coexistence Juifs-Arabes en Israël n’a jamais été aussi savonneuse.
La section d’opinions du New York Times a présenté mardi une partie de « Women in Sink » (Les femmes dans l’évier), un court documentaire qui se déroule dans un salon de coiffure arabo-chrétien, à Haïfa.
La cinéaste juive israélienne, Iris Zaki, a écrit dans le court texte accompagnant la vidéo qu’elle comptait au départ faire un film sur les Arabes israéliens, une communauté qu’elle pense être traitée injustement.
« Je ne pensais jamais que, pour ce faire, je me retrouverais dans un salon de coiffure », a-t-elle déclaré.
Zaki, originaire de Haïfa et maintenant basée à Londres, a fini par travailler dans le salon de Fifi, comme shampooineuse et a souvent laissé sa caméra juste au-dessus de l’évier de rinçage.
En fait, le salon s’est avéré être le lieu idéal pour prendre sur le vif les idées sur les relations Juifs-Arabes des femmes d’un salon de coiffure. Haïfa a longtemps été célébré comme un symbole de la coexistence Juifs-Arabes, mais la version finale du film de Zaki contient davantage de citations marquantes que le film ‘tranche de vie’ moyen.
https://youtu.be/8lxLge1j7Jg
Un patron juif dit que si les femmes géraient l’arène politique en Israël, « nous vivrions en paix avec nos voisins depuis des siècles ».
L’une des propriétaires arabes de Fifi, Nawal, dit que parler des difficultés auxquelles font face les Arabes israéliens n’améliore pas sa situation.
Une autre dame juive a déclaré à Zaki que son fils lui avait demandé d’arrêter d’aller chez Fifi après que sa famille a subi une « attaque terroriste très sérieuse » mais qu’elle avait refusé.
« Je lui ai dit, ‘Yair, ça n’a rien à voir’, a-t-elle dit. « Je suis avec Fifi ».
Malgré la désapprobation de Zaki de la manière dont son gouvernement traite les Arabes et de ‘l’occupation’, elle explique que la réalisation de ce film lui a redonné une certaine foi dans les gens.
« Dans une réalité complexe, j’ai trouvé une petite île de santé mentale », a déclaré Zaki. « Et j’en ressors non seulement avec un film, mais également avec un peu d’espoir ».