Assassinat de Foqaha : les 3 accusés condamnés à mort
Selon le groupe terroriste du Hamas, l'accusé avait avoué travailler pour Israël ; après 4 jours de procès, il a été condamné à la pendaison
La justice militaire de la bande de Gaza, territoire contrôlé par le groupe terroriste palestinien du Hamas, a condamné à mort dimanche trois hommes accusés de l’assassinat d’un commandant du mouvement terroriste pour le compte d’Israël.
Au terme de quatre jours de procès, Achraf Abou Leïla, 38 ans, a été condamné à la pendaison pour assassinat, a constaté un journaliste de l’AFP présent au tribunal. Ses deux co-accusés, qui répondaient de « collaboration » avec Israël, ont été condamnés à la peine capitale, l’un par pendaison et l’autre par balles.
Lors d’une conférence de presse, le président du tribunal militaire, Nasser Sleimane, a précisé que « Hicham A., 44 ans, sera pendu et Abdallah N. fusillé ».
Mardi, le Hamas avait rendu public un enregistrement présenté comme celui des « aveux » de l’homme accusé par le mouvement terroriste palestinien d’avoir assassiné un de ses commandants pour le compte d’Israël.
Mazen Foqaha, responsable militaire de la branche armée du Hamas, a été abattu de plusieurs balles le 24 mars devant chez lui. Le Hamas a immédiatement accusé Israël en invoquant le professionnalisme de l’opération.
Dans les enregistrements diffusés mardi, celui qui est présenté comme le suspect numéro un avoue qu’il coopérait avec le renseignement israélien depuis 2004. Un agent israélien lui demandait des informations sur des bases militaires ou policières ou gouvernementales, dit-il.
Sa « dernière mission » a consisté à assassiner Mazen Foqaha, sur lequel il dit avoir tiré cinq ou six balles dans le torse et la tête.
« Il a avoué ses crimes et ses liens avec les services de sécurités israéliens », a déclaré Abou Naim.
« Nous avons également arrêté deux agents de l’occupation qui ont avoué avoir joué un rôle dans l’assassinat en surveillant et en filmant la scène du crime », a ajouté Abou Naim, en identifiant les complices par les initiales, H.A, 44 ans, et A.N., 38 ans.
Une source de sécurité avait récemment indiqué qu’Achraf Abou Leïla avait appartenu pendant plusieurs années à la branche armée du Hamas avant d’en être exclu en 2008, en raison de « transgressions morales ».
Les médias palestiniens affirment qu’Abou Leïla aurait rejoint un groupe salafiste radical avant d’être recruté par le Mossad pour organiser cet assassinat.