Attali qualifie Whirlpool d’ « anecdote », le camp Macron le recadre
Le candidat d'En Marche! a rencontré l'intersyndicale de Whirlpool dans la matinée dans sa ville natale d'Amiens, et est allé à la rencontre de salariés dans l'après-midi en visite sur le site industriel

L’économiste juif Jacques Attali, soutien d’Emmanuel Macron, a qualifié mercredi le sort des salariés de l’usine Whirlpool d’Amiens d' »anecdote », le secrétaire général d’En marche! intervenant aussitôt pour demander qu’il « se taise ».
« Je ne voudrais pas que cette campagne se réduise à des anecdotes », a déclaré sur LCI M. Attali, qui a connu le candidat en 2007, lorsqu’Emmanuel Macron était rapporteur général adjoint de la commission Attali sur la libération de la croissance.
« Les ouvriers de Whirlpool, c’est des anecdotes ? » a demandé alors la journaliste à l’économiste et ancien conseiller de François Mitterrand, qui a été l’un des premiers mentors d’Emmanuel Macron.
« C’est en effet une anecdote dans un contexte plus large, si on ne le présente pas dans un contexte plus large », a répondu M. Attali.
Réplique sur Twitter du secrétaire général d’En marche! et député socialiste Richard Ferrand: « Ce que dit Attali sur #Whirlpool est une méprisable anecdote : qu’il se taise ! Avec @EmmanuelMacron nous luttons pour l’emploi @enmarchefr ».
Le vice-président du Front national, Florian Philippot, a, lui aussi, réagi sur le réseau social: « #Whirlpool une « anecdote » pour Attali soutien de Macron ! 300 emplois supprimés, des familles bousculées, une anecdote ? Honteux ».
Emmanuel Macron, qui a rencontré l’intersyndicale de Whirlpool dans la matinée dans sa ville natale d’Amiens, est allé à la rencontre de salariés dans l’après-midi en visite sur le site industriel. L’ancien ministre de l’Economie a reçu un accueil houleux, émaillé de quelques cris « Marine présidente ».
Plusieurs militants FN étaient également présents, quelques heures après une visite surprise sur ce site de Marine Le Pen.
Le géant américain de l’électroménager a annoncé en janvier la fermeture en 2018 de son usine d’Amiens, où 290 salariés fabriquent des sèche-linge, pour transférer la production à Łódź, en Pologne. Les emplois de 60 salariés d’un sous-traitant (Prima) et ceux d’environ 250 intérimaires sont aussi menacés.