Aviad Cohen, 41 ans : un père de six enfants qui « incarne l’esprit israélien »
Assassiné alors qu'il combattait le Hamas lors de l'attaque du groupe terroriste contre le moshav Pri Gan le 7 octobre 2023
Aviad Gad Cohen, 41 ans, originaire de Shlomit, a été tué le 7 octobre 2023 alors qu’il luttait contre l’attaque du Hamas sur le moshav Pri Gan.
Lorsque les tirs de roquettes ont débuté ce matin-là, Aviad était en train de prier dans une synagogue lors d’un office matinal à Shlomit, située à environ 8 km de la frontière avec Gaza et à quelques centaines de mètres seulement de la frontière égyptienne. Aviad est rentré chez lui pour retrouver sa femme et cinq de ses six enfants, tandis que son aîné se trouvait chez des amis à Sderot.
Aviad, membre de l’équipe de sécurité locale, a aidé à calmer les enfants dans leur abri anti-missile avant de sortir pour évaluer la situation. À l’insu de sa femme, Aviad a rejoint 10 autres habitants de Shlomit et s’est rendu dans la localité voisine de Pri Gan, que des tireurs du Hamas tentaient d’envahir.
Aviad et ses amis et voisins Bechor Swid, Reouven Chicheportiche et Oriel Bibi – ainsi que le commissaire de police Avi Zidon – ont tous été tués au cours de la bataille. Aucun civil de la ville n’a été tué.
En tant que membre de l’équipe de sécurité locale de sa communauté, Aviad a été reconnu à titre posthume comme un soldat tombé au combat avec le grade de sergent-major dans les forces de réserve de Tsahal.
Il a été enterré le 10 octobre à Berekhya. Il laisse dans le deuil sa femme, Dana, leurs six enfants, Noa, Oriya, Maayan, Tohar, Dror et Uri, ses parents, Oshra et Yitzhak, et ses six frères et sœurs, Itamar, Eldad, Uriya, Daniel, Yotam et Noam.
Né à Berekhya, près d’Ashkelon, Aviad a fréquenté des écoles religieuses, y compris une yeshiva à Kfar Maimon. Il a fréquenté l’académie de préparation militaire religieuse Yatir, dans le sud des collines de Hébron, avant de s’engager dans l’armée israélienne et de servir dans l’unité de reconnaissance de la brigade Golani. Il a poursuivi son engagement pendant de nombreuses années en intégrant un service de réserve régulier.
Aviad et Dana se sont installés à Shlomit, une petite ville qui n’a été créée qu’en 2011, et ils ont fait partie des pionniers de cette communauté naissante. Aviad travaillait pour la compagnie des eaux Mekorot et était chargé de superviser et d’inspecter l’approvisionnement en eau dans la région du Néguev occidental.
« Il était là, qu’il pleuve ou qu’il vente, toujours le premier à aider à accomplir une tâche ou à relever un défi, toujours en première ligne », a déclaré la compagnie dans un communiqué. « Il reflétait l’esprit israélien dans toute sa splendeur, les valeurs de responsabilité mutuelle, de solidarité et de générosité envers les autres et la communauté ».
Un an après son assassinat, le frère d’Aviad, Eldad, a écrit sur Facebook à propos de toutes les choses qui lui ont manqué depuis que son frère est parti : « Les barbecues où il manque quelque chose, le café qui est correct mais pas plus que ça, cinq à six conversations par jour (au moins), les pièces de théâtre que nous organisions pour les enfants pendant les vacances et que je ne referai jamais sans toi ».
Eldad a écrit qu’il lui manquait aussi « les blagues pas très drôles, les conseils qui m’aidaient à prendre des décisions, les conversations au cours desquelles tu savais trouver les bons mots pour calmer les choses, savoir que tu me soutenais sur chaque question et chaque sujet. Savoir que je pouvais t’appeler et que tu ferais une heure de route jusqu’à moi juste pour accrocher une étagère ou une autre bêtise. »
« Le ciment de la famille, les nuits à Eshkol Park, le stand de tir, savoir comment prendre tout avec facilité et de manière proportionnelle », a-t-il poursuivi. « Les imitations stupides, les vidéos débiles, les notes vocales qui me faisaient craquer de rire, faire de la bière ensemble – c’est un million d’autres choses qui ne seront plus jamais les mêmes sans toi ».
La femme d’Aviad, Dana, a expliqué à Ynet que lorsqu’elle a annoncé à ses enfants que leur père avait été tué, « je les ai assis sur le canapé, je les ai regardés dans les yeux et je leur ai dit que leur père était un héros, qu’il était allé aider les habitants de Pri Gan, qu’il avait été tué et qu’il ne reviendrait pas. Je leur ai expliqué qu’à ce moment-là, l’héroïsme de leur père leur a été transmis, qu’il est entré dans leur ADN. »
« Je leur ai dit : ‘Nous serons des héros comme papa. Nous tomberons, nous pleurerons, nous nous relèverons, nous rirons et ce sera difficile, mais nous réussirons’. Je leur ai promis que notre maison continuerait à être un foyer joyeux et plein de vie parce que c’était leur père », a ajouté Dana.
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.