Bechor Swid, 32 ans : Paysagiste et père de 3 filles
Tué lors du pogrom du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre
Bechor Chai Swid, 32 ans et originaire de Shlomit, a été tué le 7 octobre en luttant contre le Hamas dans le sud d’Israël.
La famille se trouvait à Shuva ce matin-là lorsque Bechor a été informé de la présence du Hamas à Pri Gan, non loin de Shlomit. Il est immédiatement parti aider ses amis à lutter contre les terroristes. En chemin, il est tombé sur des terroristes sur lesquels il a ouvert le feu, mais il a été tué dans la fusillade.
Membre de l’équipe de sécurité de Shlomit, on lui a reconnu à titre posthume la qualité de soldat mort au combat et le grade de sergent-chef de réserve.
Il a été inhumé sur le mont Herzl, à Jérusalem, le 11 octobre. Il laisse derrière lui son épouse, Neora, leurs trois filles Carmi, Alma et Shaked, ses parents, Hadassah et Yaakov, ainsi que ses frères et sœurs Naor, Lidor et Or.
Né et élevé à Netivot, il avait vécu à l’adolescence dans le Moshav Shuva voisin. Selon une notice nécrologique publiée en ligne, après le lycée, il avait étudié sur les bancs de la yeshiva Neve Dekalim hesder d’Ashdod avant de faire son service dans la brigade Givati, en tant que commandant d’escouade.
Bechor avait été enseignant durant sept ans avant de changer de voie et d’ouvrir son entreprise de jardinage tout en étudiant l’architecture et le design d’intérieur au Collège technologique de Beer Sheva, ce qu’il faisait lorsqu’il a été tué. L’un de ses professeurs, Zohar Nir, a remis son diplôme à titre posthume à la mère de Bechor en mars 2024.
« En réalité, c’est Bechor qui nous a appris des choses », a déclaré Nir. « Assis au premier rang, il nous a poussés à être meilleurs. Bechor savait énormément de choses, il savait ce qu’il disait. Il était le papa d’un peu toute la classe, cette classe qui était tellement incroyable grâce à lui. Tout le monde le connaissait et ses amis l’appelaient le ‘cow-boy’ à cause du chapeau qu’il portait tout le temps. »
Bechor et sa femme Neora s’étaient rencontrés au mariage d’amis communs, lors des sheva brachot. Une fois mariés, ils s’étaient installés à Ashdod avant de déménager pour Shlomit, là où Bechor leur avait construit une maison de ses mains. Le chantier venait de se terminer lorsqu’il a été tué.
Neora a écrit en août 2024, 11 mois après sa mort – « 11 mois sans te serrer dans mes bras, sans tes mots, sans ta voix. Sans ton ‘bonjour’ et ton ‘bonne nuit’. »
« Sans entendre le bruit de tes clés dans la porte, sans te voir rentrer en milieu de journée, sans que tu emmènes les filles à minha et à arvit [prières], sans les fleurs que tu achetais ou les roses que tu cueillais dans le jardin chaque vendredi, sans tes fous rires avec les filles, sans que tu les fasses sauter dans tes bras et sans que tu nous prépares des smoothies. »
Cela fait 11 mois, écrit-elle, « sans personne pour tuer les cafards ou pour retirer l’oiseau coincé dans la cheminée… sans que tu me construises quelque chose de beau en bois ou que tu n’appliques mes folles idées de design … sans les promenades en tracteur du vendredi à Reim, sans nos ballades dans la nature, ensemble. »
Onze mois ont passé, ajoute Neora, « sans que tu voies Alma faire sa toute première rentrée ou Shakedi commencer le gan, sans être ici avec moi dans la période la plus difficile de ma vie, sans ton grand cœur, qui était toujours là pour les autres. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.