Avi Zidon, 50 ans : Un policier « héroïque » et entraîneur de basket-ball pour enfants
Tué en combattant des terroristes du Hamas, dans le moshav Pri Gan, le 7 octobre 2023
Avi Zidon, 50 ans, chef adjoint de l’unité de patrouille au poste de police d’Ofakim, originaire de Yevul, a été tué le 7 octobre 2023 en combattant des terroristes palestiniens du Hamas non loin du moshav Pri Gan.
Lorsque l’assaut a débuté, Avi a quitté son domicile à Yevul – un petit moshav situé près de la frontière entre Gaza et l’Égypte – peu avant 7h du matin, a raconté son épouse à Zman Yisrael. Elle a précisé qu’ils ne s’étaient parlé qu’une seule fois vers 7h40, « alors qu’il combattait des terroristes et qu’il était calme comme d’habitude. Il a simplement dit : ‘Il y a des terroristes ici en ce moment, je ne peux pas parler’ ».
En se rendant au commissariat d’Ofakim, Avi a rencontré le chef de la sécurité du groupe des douze petites localités de la région, dont Yevul et Pri Gan, qui lui avait parlé de l’incursion terroriste de grande ampleur. Avi a décidé de se joindre à lui pour combattre les terroristes du Hamas qui avaient envahi Pri Gan, et avec un autre policier, ils se sont engagés au combat.
Lorsque l’autre policier a été blessé, Avi a insisté pour rester seul à Pri Gan afin de combattre les terroristes pendant que le chef de la sécurité évacuait le policier blessé. Il a été abattu peu après.
« Je sais qu’il n’aurait pas agi différemment », a déclaré sa femme à Zman Yisrael. « Même s’il avait su à l’avance quelle serait l’issue, il se serait comporté exactement de la même manière. Il m’a dit de son vivant qu’il était prêt à sacrifier sa vie pour les autres. »
Plus tard, un certain nombre de membres de la sécurité locale des villes environnantes ont rejoint le combat à Pri Gan et trois d’entre eux ont été tués au cours de la fusillade – Reouven Chicheportiche, Aviad Cohen et Bechor Swid – tous les autres résidents ont survécu.
Avi a été enterré le 11 octobre au kibboutz Gvulot. Il laisse dans le deuil son épouse Efrat, leurs deux enfants, Roni, 14 ans, et Eyal, 11 ans, ainsi que son frère Adi.
« Au moins, il n’est pas mort en vain. Au moins, sa mort avait une valeur et un sens. Il avait un cœur énorme et il s’est dévoué à ses officiers de police. On peut dire qu’il était le commandant le plus disponible, le plus direct, le plus moral. C’était un homme qui se fixait des objectifs et les atteignait », a dit Efrat à Zman Yisrael.
Amir Peleg, son ami de lycée, s’est adressé à Zman Yisrael : « J’ai un ami héroïque qui s’appelle Avi. J’ai un ami qui a marché les yeux grands ouverts vers sa mort, et qui a ainsi protégé et sauvé une ville entière qui risquait un massacre. J’ai un ami qui savait ce qu’il sacrifiait et qui a choisi de le faire. J’ai un ami qui aimait la vie, qui aimait sa femme et ses enfants et qui a quand même choisi de rester seul face à des dizaines de terroristes. Nous avons toujours su, nous les membres du kibboutz, qu’Avi était un héros. »
Né à Holon, Avi est arrivé à l’âge de 11 ans au kibboutz Gvulot pour vivre dans un village de jeunes pour enfants à risque, selon un éloge funèbre local. Il était un grand lecteur et, dès l’enfance, il s’intéressait à l’histoire, en particulier aux guerres et aux stratégies militaires.
L’éloge funèbre précise que depuis son plus jeune âge, il rêvait d’une carrière dans le domaine de la sécurité et qu’il a servi comme soldat de combat dans le bataillon Duchifat de la Brigade Kfir.
Après sa démobilisation, il a obtenu un diplôme d’histoire à l’Université Ben Gurion, tout en travaillant à Gvulot pour financer ses études, selon l’éloge funèbre du kibboutz. En 2002, il s’est engagé dans la police israélienne, servant dans le district sud et gravissant les échelons.
Il a ensuite obtenu une maîtrise à l’Université de Haïfa, où il a résidé avec sa famille pendant de nombreuses années, parallèlement à ses études et à son travail. En 2012, ils sont retournés vivre à Gvulot et, en 2019, ils se sont installés à Yevul, où ils ont construit la maison de leurs rêves.
C’était un père de famille dévoué. Durant son temps libre, il aimait lire et faire de l’exercice, en particulier de la course à pied de longue distance – il a terminé le marathon de Tel Aviv – et du basket-ball, notamment en tant qu’entraîneur d’une équipe locale de jeunes.
Selon l’éloge funèbre du kibboutz, « ses enfants étaient un rêve devenu réalité pour lui et pour tout son monde. Il trouvait toujours le temps de planifier et de faire des voyages en famille à travers Israël […] Sa famille était toujours sa priorité absolue et il s’assurait qu’elle ne manquait de rien ».
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.