Ben Gvir, devant la Porte de Damas : « nous ne renoncerons pas à Jérusalem »
Des dizaines de manifestants, y compris le député du Parti sioniste religieux, se sont réunis pour protester contre la décision de reporter la Marche des Drapeaux ; 14 arrestations
Des dizaines de manifestants, y compris le député du Parti sioniste religieux Itamar Ben Gvir, se sont réunis jeudi dans la Vieille Ville de Jérusalem pour protester contre la décision de reporter la Marche des Drapeaux, de peur qu’elle ne déclenche des tensions dans la ville.
Ben Gvir s’est rendu à la porte de Damas dans la Vieille Ville de Jérusalem pour protester contre la décision de l’empêcher de défiler depuis ce site vers le mont du Temple.
Affirmant qu’il ne se confrontera pas à la police, Ben Gvir a néanmoins dénoncé la décision de la police de l’empêcher de se rendre sur le mont du Temple.
« Je sais que les hommes du Premier ministre ont essayé de mener une initiative de compromis selon laquelle je défilerais ici ; malheureusement, cela ne s’est pas fait », dit-il. « Malheureusement, le commissaire a rejeté cette proposition. »
Hier, la police a interdit une marche prévue jeudi avec le drapeau israélien à travers le quartier musulman de la Vieille Ville, ainsi qu’une visite du mont du Temple, dans la crainte que cela ne ravive la violence dans la ville et au-delà.
« Le fait même qu’un député israélien ne puisse pas défiler dans la Vieille Ville est une capitulation devant le Hamas et le terrorisme ; c’est une victoire du terrorisme », a accusé Ben Gvir. « Bien sûr, nous ne renoncerons pas à Jérusalem, nous ne renoncerons pas à la Vieille Ville. »
« Les Brigades Al-Qassam et les dirigeants de la résistance suivent de près les actions provocatrices et agressives des usurpateurs et de leurs dirigeants à Jérusalem et à la mosquée Al-Aqsa », a déclaré le groupe terroriste du Hamas dans un communiqué. « Ils mettent en garde contre le fait de nuire à Al-Aqsa et saluent ses défenseurs libres à Jérusalem pour leur confrontation et leur résistance à la profanation d’Al-Aqsa et à l’agression à son encontre. »
Quatorze Palestiniens ont été arrêtés jeudi soir à Jérusalem pour « troubles à l’ordre public », a annoncé la police israélienne dans un communiqué.
Selon des photographes de l’AFP sur place, des dizaines de Palestiniens se sont réunis devant la Porte de Damas, à l’entrée de la Vieille ville de Jérusalem, pour scander des slogans et lancer des insultes au député d’extrême droite Itamar Ben Gvir, présent sur place.
La police a évoqué quant à elle « des centaines de manifestants à la porte de Damas, certains d’entre eux ayant provoqué des troubles à l’ordre public ».
Le calme est revenu, a-t-elle signalé peu après.
Les Etats-Unis avaient appelé mercredi Israël et les Palestiniens à « éviter les provocations » qui risquent de raviver le conflit.
« Il est important que toutes les parties s’abstiennent de prendre des décisions qui exacerbent les tensions, et qu’ils prennent activement des mesures pour éviter les provocations et les escalades », a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.
Le gouvernement israélien a autorisé mardi la tenue, le 15 juin, de cette marche controversée.
« Nous avons tous vu ce qui a précipité la dernière flambée de violence ». « Nous continuons à parler en privé, à dialoguer en privé avec les Israéliens et les Palestiniens et avec d’autres dans la région pour éviter des décisions qui exacerbent ces tensions », a-t-il dit.
Les appels se sont multipliés pour interdire cet événement susceptible de raviver les tensions.
Mardi, l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland a exhorté dans un tweet Israël et le Hamas à s’abstenir de « provocations » et « à faire preuve de retenue » pour permettre de consolider le cessez-le-feu entré en vigueur le 21 mai.