Ben Gvir menace de quitter le gouvernement si l’offensive contre Gaza est freinée
Le ministre de la Sécurité nationale dit que limiter les opérations de l’armée avant l’élimination de Hamas et le retour des otages est un échec du cabinet de la guerre
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a attaqué jeudi le cabinet de guerre et a appelé à sa dissolution, suite aux rumeurs selon lesquelles la campagne militaire intensive de Tsahal à Gaza pourrait prochainement se terminer et être remplacée par des opérations de plus faible intensité.
« Si quiconque entend, à Dieu ne plaise, arrêter Tsahal avant que le Hamas n’ait été vaincu et que tous les otages n’aient été rendus, il devrait prendre en compte le fait qu’Otzma Yehudit ne le suivra pas », a affirmé jeudi le chef du parti d’extrême-droite.
« L’idée de limiter les opérations à Gaza est un échec de la gestion de la guerre par le petit cabinet [de la guerre]. Il devrait être démantelé sur-le-champ. Le temps est venu de remettre les rênes au grand cabinet [de la Sécurité] », a ajouté le ministre ultranationaliste.
Le cabinet de guerre est composé du Premier ministre Benjamin Netanyahu, du ministre de la Défense Yoav Gallant et du ministre sans portefeuille, Benny Gantz (HaMahane HaMamlahti), qui sont les trois membres votants, ainsi que de deux observateurs, le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et le ministre sans portefeuille, Gadi Eisenkot.
Ben Gvir a eu de nombreuses prises de bec avec Gallant, avant même le 7 octobre, et entretient des relations difficiles avec Netanyahu.
Sa menace fait écho aux menaces similaires proférées cette semaine par le ministre des Finances Bezalel Smotrich, qui a menacé à deux reprises de quitter le gouvernement en raison de la politique adoptée face aux Palestiniens et de la gestion de la bande de Gaza après la guerre.