Blinken affirme que toute réforme majeure en Israël nécessite un « consensus »
Depuis l'annonce du projet de réforme, des manifestations massives ont lieu toutes les semaines dans le pays, pour dénoncer une dérive antidémocratique, selon ses détracteurs
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré que toute réforme majeure nécessitait un « consensus », alors qu’Israël est secoué par des protestations massives pour contrer un projet de loi controversé du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à limiter les prérogatives de la Cour suprême.
Parvenir à « un consensus est la meilleure voie à suivre » dans la « démocratie très dynamique d’Israël », a déclaré M. Blinken dans une interview accordée à l’AFP tard jeudi soir à Niamey, où il a effectué une visite.
Depuis l’annonce du projet de réforme début janvier par l’un des gouvernements les plus à droite de l’histoire d’Israël, des manifestations massives ont lieu toutes les semaines dans le pays, pour dénoncer une dérive antidémocratique, selon ses détracteurs.
Ce projet de réforme judiciaire entend limiter les prérogatives de la Cour suprême et divise le pays.
« Une chose que nous avons appris de notre propre expérience en tant que démocratie, c’est que lorsque vous cherchez à apporter de grands changements – des réformes majeures – à vos lois, vos institutions, le consensus est peut-être la chose la plus importante », a ajouté M. Blinken.
Le consensus est essentiel pour « s’assurer que vous avez quelque chose qui est non seulement accepté, mais qui durera également », a-t-il dit.
Le nouveau gouvernement de Netanyahu a proposé des réformes majeures qui permettent notamment aux législateurs d’annuler les décisions de la Cour suprême par un vote à la majorité simple.
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues depuis dans la rue et le président israélien Isaac Herzog a averti a mis en garde contre le risque d’une « guerre civile
Selon certains critiques, M. Netanyahu est en train de pousser à l’adoption de réformes pour se protéger alors qu’il lutte contre des accusations de corruption.