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Blinken : Si l’Iran continue d’enfreindre l’accord, elle pourrait avoir la bombe

Le secrétaire d'État affirme qu'au rythme actuel, Téhéran ne sera pas en mesure de produire du matériel d'armement avant plusieurs mois, mais que le délai pourrait être raccourci

Le président Hassan Rouhani écoute des explications sur les nouvelles réalisations nucléaires lors d'une cérémonie marquant la "Journée nationale du nucléaire" à Téhéran, Iran, le 9 avril 2018. (Bureau de la présidence iranienne via AP)
Le président Hassan Rouhani écoute des explications sur les nouvelles réalisations nucléaires lors d'une cérémonie marquant la "Journée nationale du nucléaire" à Téhéran, Iran, le 9 avril 2018. (Bureau de la présidence iranienne via AP)

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré dimanche que l’Iran était actuellement à des mois de pouvoir produire suffisamment de matériel pour construire une arme nucléaire. Et, a-t-il dit, ce délai pourrait être réduit à « une question de semaines » si Téhéran continue d’enfreindre les restrictions qu’il a acceptées dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales.

Dans une interview accordée à NBC News, Blinken a réitéré l’intention de l’administration Biden de revenir à l’accord, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA), si l’Iran se conforme d’abord à ses obligations.

Il n’a pas souhaité s’engager à inclure la question des citoyens américains détenus par l’Iran dans le cadre d’un quelconque accord.

Au début du mois de janvier, Téhéran a annoncé qu’il commençait à enrichir l’uranium jusqu’à 20 % – bien au-delà des 3,5 % autorisés par l’accord nucléaire et à un petit pas technique des 90 % nécessaires pour une arme nucléaire. L’Iran a également déclaré qu’il commençait des recherches sur l’uranium métal, un matériau qui a techniquement des utilisations civiles mais qui est massivement considéré comme un pas vers la bombe nucléaire.

L’Iran a déclaré mardi dernier qu’il prendrait également des mesures pour limiter les inspections inopinées des installations nucléaires suspectes à partir de la fin février.

Le candidat au poste de secrétaire d’État américain, Tony Blinken, témoigne lors de son audition de confirmation devant la commission des relations étrangères du Sénat au Capitole à Washington, le 19 janvier 2021. (Alex Edelman/Pool via AP)

La République islamique a déclaré jeudi qu’elle prévoyait d’installer 1 000 nouvelles centrifugeuses dans l’installation nucléaire de Natanz et que ses scientifiques avaient dépassé les objectifs précédents en matière d’enrichissement de l’uranium.

Le nouveau gouvernement américain de Joe Biden a nommé Robert Malley, un des architectes de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, comme envoyé spécial pour l’Iran, malgré les critiques des faucons républicains qui l’accusent d’être trop bienveillant à l’égard du pays ennemi.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken « bâtit une équipe dédiée » au dossier iranien, qui « sera dirigée par notre envoyé spécial pour l’Iran Rob Malley », a déclaré vendredi un responsable du département d’État.

Les tensions se sont intensifiées au Moyen-Orient ces dernières semaines, avant et après que Biden a pris le contrôle de la Maison Blanche.

L’Iran et l’administration Trump ont échangé un flux constant de menaces avant la fin du mandat de Trump le 20 janvier, et l’Iran a commis de nouvelles violations de l’accord nucléaire. On pense que les mesures agressives de l’Iran visaient en partie à accroître son influence avant les négociations avec Biden.

L’Iran a averti lundi que les États-Unis ne pouvaient pas revenir à l’accord nucléaire de 2015 simplement en le signant à nouveau, mais qu’ils devaient d’abord lever toutes les sanctions imposées au pays après son retrait du traité.

L’Iran a récemment renforcé sa position selon laquelle les sanctions américaines devaient être levées avant qu’il n’envisage de faire lui-même des gestes de conciliation, tout en augmentant la pression sur Washington en réduisant davantage ses propres engagements vis-à-vis de l’accord.

Dimanche, le chef de l’influent Corps des Gardiens de la révolution de la République d’Iran a déclaré que son pays était en mesure de travailler en vue de surmonter les sanctions sans rester dans l’accord nucléaire, qui n’a cessé de dégénérer depuis que l’administration Trump en a retiré les États-Unis en mai 2018.

L’Iran affirme qu’il ne cherche pas à développer des armes nucléaires, une position répétée la semaine dernière par son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

La politique de l’administration Biden à l’égard de l’Iran devrait être un point de discorde entre la nouvelle administration américaine et Israël. Les responsables israéliens ont exprimé de fortes objections à ce que les États-Unis se joignent à nouveau à l’accord nucléaire, et ont également émis des menaces contre l’Iran ces dernières semaines.

Israël, ainsi que les Émirats arabes unis et le Bahreïn, cherchent tous à dissuader l’administration Biden de revenir à l’accord nucléaire iranien sous sa forme initiale. L’administration Biden s’est engagée à consulter Israël et ses autres alliés du Moyen-Orient avant de prendre des décisions concernant l’Iran.

Le ministre de la Défense Benny Gantz a déclaré dimanche dans une interview qu’Israël gardait ouverte la possibilité de prendre des mesures contre le projet nucléaire de Téhéran si nécessaire.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Aviv Kohavi, a émis mardi une rare critique publique sur les plans américains et a déclaré qu’il avait ordonné aux militaires de développer des plans opérationnels pour frapper le programme nucléaire iranien. Gantz a ensuite semblé réprimander Kohavi pour ces commentaires.

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