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Washington ne peut pas revenir dans l’accord d’une simple signature, dit l’Iran

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien a déclaré que Téhéran exigerait d'abord la levée des sanctions avant le retour américain dans l'accord de 2015

Machines à centrifuger dans l'installation d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran, le 5 novembre 2019. (Organisation de l'énergie atomique d'Iran via AP)
Machines à centrifuger dans l'installation d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran, le 5 novembre 2019. (Organisation de l'énergie atomique d'Iran via AP)

L’Iran a averti lundi que les États-Unis ne pouvaient pas revenir à l’accord nucléaire de 2015 simplement en le signant à nouveau, mais qu’ils devaient d’abord lever toutes les sanctions imposées au pays après son retrait du traité.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré lors d’une conférence de presse à Téhéran que l’Iran ne reviendra sur aucune des mesures qu’il a prises pour s’écarter du plan d’action global commun tant que ses exigences ne seront pas satisfaites, a rapporté Bloomberg.

Les États-Unis « ne peuvent pas revenir à l’accord nucléaire avec une simple signature comme ils l’ont quitté avec une autre », a déclaré Khatibzadeh, selon le rapport.

« Nous attendons que les États-Unis agissent pour annuler effectivement les sanctions, nous donner accès à nos capitaux propres, faciliter les exportations de pétrole et permettre le transfert des revenus pétroliers, du transport maritime et des assurances », a-t-il précisé, en se référant à certains des éléments clés visés par les mesures de Washington.

Saeed Khatibzadeh. (Capture d’écran YouTube)

« Dès que les États-Unis commenceront à prendre des mesures efficaces, l’Iran répondra de manière proportionnée », a déclaré Khatibzadeh.

L’Iran a récemment renforcé sa position selon laquelle les sanctions américaines devaient être levées avant qu’il n’envisage de faire lui-même des gestes de conciliation, tout en augmentant la pression sur Washington en réduisant davantage ses propres engagements vis-à-vis de l’accord.

Dimanche, le chef de l’influent Corps des Gardiens de la révolution de la République d’Iran a déclaré que son pays était en mesure de travailler en vue de surmonter les sanctions sans rester dans l’accord nucléaire, qui n’a cessé de dégénérer depuis que l’administration Trump en a retiré les États-Unis en mai 2018.

Samedi, Khatibzadeh a rejeté les suggestions du président français Emmanuel Macron pour que Téhéran renégocie l’accord.

Macron aurait déclaré que toute nouvelle négociation nucléaire avec Téhéran serait « très stricte » et qu’il ne restait que très peu de temps pour empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires.

En réponse, Khatibzadeh a averti Macron de « faire preuve de retenue et de s’abstenir de positions hâtives et inconsidérées ».

« S’il y a une volonté de relancer et de maintenir l’accord, la solution est simple : les États-Unis reviendront à l’accord et toutes les sanctions seront levées », a déclaré Khatibzadeh.

La semaine dernière, le porte-parole du cabinet iranien, Ali Rabiei, a averti que les États-Unis n’auront pas « tout le temps du monde » pour revenir à l’accord nucléaire.

Le président américain Donald Trump signe un document rétablissant les sanctions contre l’Iran après avoir annoncé le retrait américain de l’accord nucléaire iranien, dans la salle d’accueil diplomatique de la Maison-Blanche à Washington, le 8 mai 2018. (AFP / Saul Loeb)

Il a également déclaré que l’Iran s’éloignerait davantage de l’accord nucléaire en imposant une « restriction » sur les inspections à court terme par le groupe de surveillance nucléaire de l’ONU à la fin du mois de février. La première étape pour limiter ces inspections serait prise à partir de la semaine du 19 février, a-t-il dit.

L’ancien président américain Donald Trump a unilatéralement retiré l’Amérique de l’accord nucléaire en 2018, affirmant qu’il n’était pas assez strict et ne répondait pas au programme de missiles balistiques et aux aspirations régionales de l’Iran. Dans le cadre de l’accord de 2015, Téhéran avait accepté de limiter son enrichissement d’uranium en échange de la levée des sanctions économiques. D’autres partenaires de l’accord ont essayé de le maintenir intact.

Après la levée des sanctions américaines, l’Iran a progressivement et publiquement abandonné les limites de l’accord sur son développement nucléaire. La télévision publique iranienne a rapporté jeudi que l’Iran avait dépassé les 17 kilogrammes d’uranium enrichi à 20 % en un mois, rapprochant son programme nucléaire des niveaux d’enrichissement de qualité militaire.

Le président américain Joe Biden, qui était vice-président lorsque l’accord a été signé sous l’administration Obama, a déclaré qu’il espérait que les États-Unis reviennent à l’accord. Mais il a également déclaré que Téhéran devait d’abord se conformer à l’accord, une exigence réitérée par le nouveau secrétaire d’État Antony Blinken la semaine dernière.

Le président américain Joe Biden dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, le 25 janvier 2021. (Crédit : JIM WATSON / AFP)

La politique de l’administration Biden à l’égard de l’Iran devrait être un point de discorde entre la nouvelle administration américaine et Israël. Les responsables israéliens ont exprimé de fortes objections à ce que les États-Unis se joignent à nouveau à l’accord nucléaire, et ont également émis des menaces contre l’Iran ces dernières semaines.

L’Iran affirme qu’il ne cherche pas à développer des armes nucléaires, une position répétée la semaine dernière par son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

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