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Boeing et Iran Air confirment un accord de principe

Sous réserve du feu vert du gouvernement américain, la commande d'avions par l'Iran pourrait s'élever à 25 millards de dollars

Un Boeing 747 de la compagnie Iran Air. (Crédits : Domaine public / Wiki Commons)
Un Boeing 747 de la compagnie Iran Air. (Crédits : Domaine public / Wiki Commons)

L’avionneur Boeing et la principale compagnie iranienne Iran Air ont confirmé mardi avoir conclu un « protocole d’accord » portant sur l’achat de « plusieurs » avions dont le montant avoisinerait les 25 milliards de dollars.

Cette transaction serait la plus grosse opération commerciale réalisée entre une entreprise américaine et l’Iran depuis la Révolution islamique de 1979.

« Boeing confirme un protocole d’accord avec Iran Air qui a exprimé son intention d’acheter des avions commerciaux », indique le groupe de Chicago, dans un courriel à l’AFP, en prenant soin de préciser que l’accord a été négocié « suivant les autorisations du gouvernement américain ».

En effet, malgré la levée de sanctions économiques occidentales contre Téhéran en janvier, l’embargo américain reste pour une grande partie en place.

« Sous réserve des autorisations requises par les deux parties, plusieurs avions Boeing allant généralement des 737 de la prochaine génération aux 777 modèles 300ER et 900 seront achetés par Iran Air sous forme de location-vente », avait détaillé pour sa part un peu plus tôt la compagnie d’Etat iranienne dans un communiqué.

La commande pourrait être évaluée à environ 25 milliards de dollars (environ 22 milliards d’euros), a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

« Boeing continuera à suivre les instructions du gouvernement américain dans ses relations avec les compagnies aériennes iraniennes », a averti mardi le constructeur aéronautique.

Le chef de l’Organisation de l’aviation civile iranienne, Ali Abedzadeh avait annoncé dimanche dans un entretien à un journal iranien que l’Iran s’était entendu avec Boeing pour l’achat de 100 avions afin de renouveler sa flotte vieillissante.

Selon M. Abedzadeh, sur les 250 avions en service dans le pays, 230 doivent être remplacés.

En dehors d’Iran Air, la principale compagnie publique, d’autres compagnies aériennes iraniennes privées pourraient également acquérir des Boeing.

Iran Air a reçu l’autorisation d’exploiter à nouveau « la plupart » de ses appareils en Europe, a annoncé jeudi la Commission européenne. La compagnie était jusqu’à présent contrainte de ne faire voler que ses appareils fabriqués par Airbus dans l’Union européenne.

L’Iran et les Etats-Unis ont rompu leurs relations politiques et diplomatiques peu après la révolution islamique de 1979, mais se sont rapprochés à l’occasion des négociations et de la conclusion en juillet 2015 de l’accord international sur le programme nucléaire iranien.

Toutefois, l’homme fort du pays, le guide suprême Ali Khamenei, a à plusieurs reprises répété que les Etats-Unis restaient le « principal ennemi » de l’Iran et qu’il n’y aurait plus de négociations sur d’autres sujets avec eux.

Il s’est récemment demandé si le renouvellement de la flotte aérienne était vraiment « la priorité du pays », ajoutant que cela devait être « étudié par des experts ».

L’Organisation de l’aviation civile évalue à 400 ou 500 les besoins en avions commerciaux d’ici dix ans.

Outre Boeing, l’Iran a conclu un janvier un protocole d’accord avec l’avionneur européen Airbus pour l’achat de 118 appareils, également en attente de l’autorisation du Trésor américain nécessaire, car plus de 10% des composants des Airbus sont d’origine américaine.

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