Brett Ratner, réalisateur hollywoodien tombé en disgrâce, fait son alyah
Invité par Netanyahu à l'ONU, le réalisateur de "Rush Hour" a tenté de faire oublier les accusations d'agression sexuelle le visant en montrant le livret qu'Israël remet aux olim

JTA – Brett Ratner, réalisateur et producteur de grosses productions hollywoodiennes à la réputation ternie par des soupçons d’agression sexuelle, a émigré en Israël.
La semaine passée, Ratner avait publié une story sur Instagram donnant à voir le livret remis aux olim, qui leur confère des avantages fiscaux entre autres bénéfices, ainsi légendée en hébreu : « Brett Shai Ratner ».
Selon une information de Walla, il aurait depuis publié d’autres stories sur Instagram depuis Israël.
Avant toutes ces stories, Ratner avait posté une photo du Premier ministre Benjamin Netanyahu avec son épouse Sara, le pro-israélien Alan Dershowitz et lui-même, aux Nations Unies. Ratner et Dershowitz étaient les invités d’honneur de Netanyahu pour son discours à la tribune. Le réalisateur a été un temps en affaires avec James Packer, le magnat australien des médias proche des Netanyahu.
Ratner – qui a réalisé des blockbusters, parmi lesquels la série des « Rush Hour », et en a produit d’autres, comme « Horrible Bosses » – a fait les frais de la toute première vague « #MeToo ». En 2017, six femmes l’ont accusé de harcèlement sexuel et d’agression. Il a nié en bloc, mais les grands studios lui ont fermé leurs portes.
En 2021, les médias hollywoodiens ont fait savoir que Ratner tentait d’organiser son retour à la réalisation avec un biopic sur Milli Vanilli, le duo R&B du début des années 1990 qui faisait interpréter ses chansons par d’autres artistes. Le tollé des organisations de défense des droits des femmes issues du mouvement #MeToo a conduit la société de production à annuler le projet.
Ardent soutien d’organisations juives et israéliennes, Ratner a souvent fait acte de philanthropie au profit de causes juives et humanitaires.
En juin dernier, Variety avait rappelé que Bryan Singer – réalisateur de films de super-héros à gros budget comme « X-Men », lui aussi déshonoré par le mouvement #MeToo – vivait en Israël et qu’il y tentait de relancer sa carrière.