Bulgarie : vers une interdiction de la vente d’objets nazis ?
Pour l'ambassadeur israélien Shaul Kamisa-Raz, la progression des idées d'extrême-droite pourrait nuire à l'image de la Bulgarie dans le monde
L’ambassadeur d’Israël à Sofia a demandé aux autorités bulgares d’interdire la vente d’objets nazis.
Shaul Kamisa-Raz a formulé sa demande dans une lettre envoyée aux représentants du gouvernement bulgare. Il a fait parvenir des copies aux maires de plusieurs villes, a révélé mercredi le site internet Sofia Globe.
L’ambassadeur a demandé s’il existait des voies légales pour interdire la vente et, si ce n’était pas le cas, de quelle manière une telle législation pouvait être mise en place.
« La question de l’antisémitisme devrait être étudiée dans son contexte historique et les menaces qu’il fait peser devraient être correctement identifiées. Il est nécessaire de connaître les dégâts et les horreurs qui peuvent en résulter », a t-il écrit.
Dans une interview donnée au quotidien 24 Chassa en début de semaine, Kamisa-Raz a confié qu’il avait découvert que des verres estampillés de croix gammées étaient vendus en Bulgarie en regardant la télévision israélienne.
La progression des idées et des mouvements d’extrême-droite pourrait avoir une influence négative sur l’image de la Bulgarie dans le monde, a-t-il averti.
Le parti d’extrême-droite Ataka a remporté 7 % des suffrages lors des élections générales, l’année dernière. Mercredi, suite à une marche illégale organisée par des activistes d’extrême-droite à Sofia, l’Assemblée nationale a adopté un texte pour lutter contre l’escalade des tensions ethniques, religieuses et politiques.
La déclaration, adoptée avec 113 votes pour et trois votes contre, stipule que l’Assemblée nationale bulgare rejette et s’oppose à « toute agression et profanation de lieux de culte, ainsi qu’aux messages xénophobes intolérables. »