Cannes : Un cinéaste arabe israélien dédie son prix à « la Palestine et à la paix »
Le film "I'm Glad You're Dead Now" de Tawfeek Barhom remporte la Palme d'or du court métrage

Le film « I’m Glad You’re Dead Now » du réalisateur, scénariste et acteur arabe israélien Tawfeek Barhom a remporté samedi la Palme d’or dans la catégorie « court métrage » au Festival de Cannes.
Le film de Barhom, qu’il a écrit, réalisé et dans lequel il joue, raconte l’histoire de deux frères qui retournent sur l’île de leur enfance où des secrets enfouis et des tensions latentes les obligent à affronter leur sombre passé. Le film met également en scène l’acteur arabo-israélien Ashraf Barhom.
Lors d’une conférence de presse après avoir reçu le prix, Barhom a déclaré : « Ce prix est pour la Palestine et pour la paix. »
« La libération d’un peuple ne devrait antagoniser personne d’autre. Il y a une grande différence entre libération et paix », a-t-il ajouté.
Ce film est décrit comme une coproduction palestinienne, grecque et française.
Originaire du village d’Ein Rafa, situé à proximité de Jérusalem, Barhom est connu du grand public pour son rôle principal dans le film d’Eran Riklis « Mon fils », qui lui a valu une nomination aux Ophir Awards dans la catégorie « Meilleur acteur » en 2014.

Depuis, il a joué dans plusieurs productions internationales, notamment « Le Chanteur de Gaza » de Hany Abu-Assad, « Marie Madeleine » de Garth Davis et « La Conspiration du Caire » de Tarik Saleh.
En amont du festival, une pétition a commencé à circuler parmi les cinéastes et les acteurs, dénonçant ce qu’ils qualifiaient de silence de la communauté cinématographique mondiale sur la guerre menée par Israël contre le Hamas à Gaza.
Lorsque la 78ᵉ édition du Festival de Cannes a ouvert ses portes le 13 mai, la lettre avait recueilli environ 380 signatures, dont de nombreuses stars très connues.
Les organisateurs ont déclaré vendredi à l’AFP que la liste comptait désormais plus de 900 signataires, parmi lesquels l’actrice française Catherine Deneuve, le réalisateur britannique Danny Boyle et l’acteur suédois Gustaf Skarsgard.
Cette initiative, baptisée « Artistes pour Fatem », a été lancée à la suite de la mort de la photojournaliste palestinienne Fatima (Fatem) Hassouna, qui faisait l’objet d’un documentaire présenté en avant-première à Cannes.
Le grand prix du festival a été décerné au cinéaste dissident iranien Jafar Panahi pour son thriller vengeur « Un simple accident ».