C’était maman, le livre en mémoire de Mireille Knoll par ses deux fils
Daniel Knoll annonce la création d'une association en mémoire de sa mère "placée sous le signe de l'ouverture et la paix"
« Le vendredi 23 mars 2018, maman, 85 ans, a été assassinée de onze coups de couteau dont l’un en pleine gorge, avant que le feu ne soit mis à son appartement pour qu’elle y brûle », expliquent Allan et Daniel Knoll, les enfants de Mireille Knoll pour présenter le livre C’était maman paru début octobre aux éditions Kero.
« Comme dans les camps de concentration auxquels elle avait échappé de justesse soixante-seize ans plus tôt »…
Dans les colonnes du Parisien, Daniel Knoll avoue avoir été « réticent » au début pour écrire ce livre, « mais l’écrivaine Catherine Siguret [qui co-signe ce livre écrit à 6 mains-ndlr] m’a convaincu ».
« Il faut que les gens sachent que l’on peut encore mourir aujourd’hui parce qu’on est juif », continue-t-il.
« Sans aucune justification. Je suis convaincu que c’est un crime antisémite. Ma mère était une femme pauvre, elle vivait dans un HLM, sans aucun objet de valeur à l’intérieur. L’un des deux meurtriers présumés était son voisin – ma mère le connaissait depuis l’âge de 7 ans – il ne pouvait l’ignorer. Elle vivait avec 800 € par mois (aide pour le logement compris), n’avait jamais plus de 30 € sur elle. Rien ne justifiait un cambriolage. Ma mère a été tuée de onze coups de couteau aux cris d’Allahou akbar ».
« Mireille Knoll, c’est toute une existence, et un symbole de liberté universel », expliquent les deux frères sur le site de leur éditeur.
« C’était une petite fille, une adolescente, une femme, une épouse, une mère, une grand-mère, et une arrière-grand-mère, une amie et une amoureuse avant tout ». La « vieille dame juive assassinée », c’était maman ».
La mort de Mireille Knoll avait causé une importante vague d’indignation en France et notamment une grande « marche blanche », alors que le meurtre de Sarah Halimi survenu 11 mois plus tôt était toujours dans les mémoires.
Daniel Knoll annonce également la création d’une association en sa mémoire « placée sous le signe de l’ouverture et la paix ».