Chili : des milliers de manifestants en solidarité avec les Palestiniens
L'Amérique latine a dans son ensemble condamné l'intervention militaire israélienne offrant un soutien quasi unanime aux Palestiniens
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Santiago en solidarité avec le peuple palestinien demandant à la présidente chilienne Michelle Bachelet de rompre les relations diplomatiques avec Israël en raison du conflit à Gaza.
« Il faut rompre, rompre les relations avec Israël », « Gaza résiste, la Palestine existe » scandaient les manifestants dans la capitale chilienne agitant des drapeaux palestiniens tandis que d’autres portaient des pancartes « Honte à Israël, ils sont pires que les nazis ».
« Le Chili ne peut pas être complice d’un Etat génocidaire », a déclaré à la presse Tarik Lama, dirigeant de la communauté palestinienne installée au Chili.
Le pays reconnaît la Palestine depuis 2011 mais sans spécifier selon quelles frontières. La communauté arabe au Chili compte près de 300 000 personnes, et la communauté juive quelque 30 000 membres.
Le gouvernement chilien a rappelé la semaine dernière son ambassadeur en Israël pour consultations pour protester contre l’opération militaire menée dans la bande de Gaza, comme l’ont fait l’Equateur, le Brésil, le Pérou et le Salvador.
L’Amérique latine dans son ensemble a fermement condamné ces derniers jours l’intervention militaire israélienne, offrant un soutien quasi unanime aux Palestiniens.
L’ex-président cubain Fidel Castro et le président bolivien Evo Morales ont signé un manifeste international « de défense de la Palestine », qui exige d’Israël le respect des résolutions de l’ONU et son retrait de Gaza, de Cisjordanie et de Jérusalem-est, a annoncé samedi le quotidien officiel Granma.
Des critiques très dures sont aussi venues de la présidente brésilienne Dilma Rousseff et du président vénézuélien Nicolas Maduro. La Bolivie, où 3 000 à 4 000 personnes ont manifesté vendredi pour dénoncer le conflit, a placé Israël sur une liste « des Etats terroristes ».
La seule voix divergente est celle de la Colombie, dirigée par le président Juan Manuel Santos, qui a écarté tout rappel de son représentant diplomatique à Tel-Aviv.