Cisjordanie : Katz et Smotrich promettent de sévir contre les constructions illégales palestiniennes
Les ministres de la Défense et des Finances, en visite dans les communautés nouvellement reconnues, Kerem Reïm et Sde Ephraïm, ont réaffirmé leur engagement en faveur des implantations

Le ministre de la Défense, Israel Katz, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, qui étaient en visite en Cisjordanie dans la journée de mardi, ont réaffirmé leur engagement en faveur des implantations juives et leur volonté de réprimer les constructions illégales palestiniennes, selon un communiqué du bureau de Katz.
« Nous n’abandonnerons pas la sécurité des résidents d’implantations et ne permettrons ni à [Mahmoud Abbas, le dirigeant de l’Autorité palestinienne] ni à l’Autorité palestinienne d’utiliser les constructions illégales comme un outil qui vise à créer une menace stratégique contre les implantations », a souligné le communiqué.
Accompagnés de hauts responsables de l’armée israélienne, de l’Administration civile et du ministère de la Défense, Katz et Smotrich se sont également rendus dans des communautés nouvellement reconnues – Kerem Reïm et Sde Ephraïm, selon le communiqué.
« La Cisjordanie est le cœur d’Israël, et nous la protégerons par tous les moyens nécessaires », a assuré Katz.
« Depuis 1967, il n’y a pas eu une telle transformation en Cisjordanie », a déclaré Smotrich, ajoutant que « le gouvernement a reconnu 28 nouvelles communautés et applique des réglementations dans des zones qui étaient auparavant ignorées ».
« Les résidents d’implantations ne sont pas des citoyens de seconde zone », a affirmé Smotrich.

« Ils méritent la même sécurité que tous les Israéliens. La Judée et la Samarie sont notre patrie ancestrale, et nous sommes là pour rester », a-t-il déclaré, en se référant à la Cisjordanie par ses noms bibliques.
Le mois dernier, le cabinet de sécurité avait approuvé une décision visant à séparer 13 « quartiers » d’implantations existantes de Cisjordanie de leurs « implantations mères », les transformant ainsi en 13 implantations indépendantes. À l’époque, Smotrich avait qualifié cette décision d’étape importante sur la voie d’une « souveraineté [israélienne] de facto » sur la Cisjordanie.
Le même mois, l’organisation de gauche « La paix maintenant » avait indiqué qu’un nombre record d’avant-postes illégaux avaient été créés en 2024 et que l’année avait été marquée par un record historique en matière d’appropriation de terres par Israël.
Selon un rapport publié en mars par le commissaire aux Droits de l’homme des Nations unies, entre le 1er novembre 2023 et le 31 octobre 2024, un total de 1 779 structures palestiniennes ont été démolies en Cisjordanie, sans préciser de quel type de structures il s’agissait. Ce chiffre est supérieur de près de 200 % à celui de la même période en 2023.
Les démolitions ont été effectuées en raison de « l’absence de permis de construire », a indiqué l’organisation, qui a précisé que ces permis « sont presque impossibles à obtenir pour les Palestiniens ».
Des agences de presse ont contribué à ce rapport.