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Cisjordanie : l’UE condamne la démolition d’une école palestinienne qu’elle a financée

Le groupe de défense des droits des Palestiniens dénonce l’inaction de la police, dit que les mesures prises contre les violences des extrémistes locaux sont insuffisantes

Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Une école détruite, qui avait été financée par l'UE et par d'autres gouvernements étrangers, dans le village palestinien abandonné de Khirbet Zanuta, le 4 décembre 2023. (Crédit : Southern Mount Hebron Activists group)
Une école détruite, qui avait été financée par l'UE et par d'autres gouvernements étrangers, dans le village palestinien abandonné de Khirbet Zanuta, le 4 décembre 2023. (Crédit : Southern Mount Hebron Activists group)

L’Union européenne (UE) a condamné la destruction par des inconnus d’une école palestinienne financée par l’UE dans la région des collines du sud d’Hébron, en Cisjordanie, au début du mois, ainsi que ce qu’elle a qualifié de redoublement des violences commises par des résidents d’implantations extrémistes à l’encontre de civils palestiniens.

La destruction de l’école, située dans le village de Khirbet Zanuta, a eu lieu entre le 29 novembre et le 4 décembre. Les habitants avaient été contraints d’abandonner le bâtiment à la fin du mois d’octobre à cause des violences et des actes de harcèlement répété perpétrés par les habitants extrémistes d’implantations proches du village.

Dans un communiqué transmis au Times of Israel, l’UE a condamné l’incident et a appelé Israël à mettre fin à de telles attaques et à faire appliquer la loi contre les auteurs de ces agressions.

Des villageois qui s’étaient rendus à Khirbet Zanuta le 29 novembre pour voir s’ils pouvaient envisager de revenir ont été menacés par des habitants d’implantations, qui les ont avertis de ne pas revenir dans le village.

Ce jour-là, l’école était encore intacte. Lorsque les militants sont retournés au village le lundi, l’école et dix autres bâtiments, y compris le bâtiment du conseil local également financé par l’UE, étaient en ruines, et des étoiles de David avaient été peintes à la bombe sur les vestiges de l’école.

Le département de l’administration civile du ministère de la Défense, qui est responsable de la démolition des structures illégales en Cisjordanie, a déclaré qu’il n’avait procédé à aucune démolition dans la région à ces dates.

Des étoiles de David peintes à la bombe sur une école, financée par l’Union européenne, qui a été démolie à Khirbet Zanuta, un village palestinien abandonné, le 4 décembre 2023. (Capture d’écran d’une vidéo du groupe Southern Mount Hebron Activists)

La police n’a pas pu dire dimanche si une enquête avait été ouverte sur l’incident, bien qu’une plainte ait été déposée par des résidents du village. Une lettre a également été envoyée directement à la police par les représentants légaux de Zanuta le jour où les démolitions ont été découvertes.

« L’UE condamne fermement la démolition, lundi 4 décembre, d’une école financée par l’UE et d’une dizaine de logements dans le village de Khirbet Zanuta, dans la région des collines du sud d’Hébron, en Cisjordanie », a déclaré Peter Stano, porte-parole principal pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité de la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE qui a contribué au financement de l’école.

« L’Union européenne est extrêmement concernée par l’augmentation des actes de violence commis par des résidents d’implantations extrémistes à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie, et elle demande instamment à Israël de prendre des mesures pour prévenir cette violence et faire en sorte que les responsables soient tenus responsables de leurs actes », a ajouté Stano.

Dans une lettre envoyée le 14 décembre à la police israélienne du district d’Hébron et au département juridique de Tsahal en Cisjordanie, le groupe palestinien de défense des droits de l’homme Haqel, qui représente les habitants de Zanuta, a déclaré que l’absence de mesures visant à protéger les habitants du village et leurs biens avait permis les démolitions illégales des habitations dont le but était de « laisser les habitants sans aucun logement où retourner et de leur donner un avertissement de ne même pas essayer de revenir ».

La lettre envoyée par Haqel proteste également contre le fait que la police ne se soit pas rendue sur le site des démolitions, notant que l’organisation avait envoyé une lettre à la police le jour où les destructions ont été découvertes, l’informant de l’incident et lui fournissant des images vidéo et des photos, dont celles où figurent les étoiles de David taguées sur les ruines de l’école.

« La police israélienne a refusé de se rendre sur place, invitant au contraire mon client à se rendre à la police alors que les preuves étaient en train de disparaitre et que les chances d’identifier les suspects diminuaient », a écrit l’organisation.

Un bâtiment du conseil du village démoli dans le hameau palestinien abandonné de Khirbet Zanuta, financé en partie par l’UE ainsi que par d’autres gouvernements étrangers, le 4 décembre 2024. (Autorisation : Groupe Southern Mount Hebron Activists)

Depuis les atrocités perpétrées par le Hamas le 7 octobre, des actes de violence graves et généralisés, commis par des résidents d’implantations extrémistes contre des civils palestiniens dans la zone C de la Cisjordanie, qui est sous le contrôle total de la sécurité et des civils israéliens, ont été signalés.

L’organisation de gauche Yesh Din a enregistré plus de 240 incidents de violence et de harcèlement dans plus de 93 communautés de Cisjordanie depuis le 7 octobre.

Ces violences ont conduit plus d’un millier de Palestiniens de la région, en particulier dans les communautés rurales d’éleveurs, à abandonner leurs maisons, y compris les habitants de Khirbet Zanuta.

En novembre, le quotidien Israel Hayom a rapporté des statistiques publiées par la police qui, contrairement aux affirmations de Yesh Din, montraient une baisse de 50 % des crimes nationalistes commis par des Israéliens en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

Mais la semaine dernière, le site d’information Ynet a rapporté que des chiffres sur les violences israéliennes contre les Palestiniens avaient été présentés à de hauts responsables politiques et montraient que, bien qu’il y ait eu un peu plus d’attaques de ce type en 2023 qu’en 2022, le nombre d’arrestations en revanche avait baissé de moitié.

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