Israël en guerre - Jour 349

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Comment les jeunes chauves-souris apprennent à s’orienter ? Étude inédite en Israël

Le processus, suivi par des capteurs fixés sur les animaux, consiste à déposer les petits dans des arbres "pouponnières" pendant que la mère cherche de la nourriture

Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Une femelle chauve-souris frugivore égyptienne quitte la grotte avec son petit attaché en dessous (Crédit : Yuval Barkai).
Une femelle chauve-souris frugivore égyptienne quitte la grotte avec son petit attaché en dessous (Crédit : Yuval Barkai).

De minuscules capteurs fixés sur des chauves-souris frugivores égyptiennes ont permis aux chercheurs de l’université de Tel Aviv de comprendre pour la première fois comment les mères chauves-souris apprennent à leurs petits à s’orienter.

Au début, le petit vole avec sa mère – suspendu la tête en bas, les yeux ouverts et tétant – pendant qu’elle cherche de la nourriture.

Lorsque le petit atteint trois semaines, la mère commence à le déposer chaque soir au même arbre, situé à moins d’un kilomètre de leur grotte natale.

Elle laisse le petit dans l’arbre – généralement un arbre à feuilles persistantes pour un camouflage maximal – seul ou avec d’autres bébés chauves-souris. Elle reviendra pendant la nuit pour lui donner un peu de nourriture, avant de s’envoler à nouveau pour chercher de la nourriture, puis de revenir à l’arbre pour récupérer le petit et rentrer à la maison avant le lever du soleil.

Peu à peu, le petit commence à expérimenter en volant de la « pouponnière » vers les arbres voisins, gagnant en confiance et volant toujours plus loin, avant de revenir attendre sa mère.

Comme le petit devient plus grand, plus lourd et plus difficile à porter, la mère le dépose sur un arbre plus proche de la grotte.

Un petit chauve-souris attend sa mère dans un arbre « pouponnière ». (Crédit : Aya Goldshtein)

Lorsqu’il atteint l’âge de huit à dix semaines, le petit quitte la grotte seul et vole de façon autonome, en commençant par les sites où il a été déposé auparavant.

Mais la mère est toujours là, pour superviser.

Selon la recherche, publiée dans la revue à comité de lecture Current Biology, « grâce au comportement des mères, les petits sont exposés à des situations leur permettant d’apprendre à se diriger vers des arbres spécifiques, en volant le long des chemins similaires utilisés par les mères lorsqu’elles les transportent, et d’apprendre à rentrer à la maison à temps. »

Les chercheurs ont fixé de minuscules dispositifs GPS, ainsi que des accéléromètres qui mesurent les mouvements des ailes, aux mères et aux petits, et les ont suivis simultanément. L’étude s’inscrit dans le cadre d’une recherche à plus long-terme sur les chauves-souris frugivores, menée par le professeur Yossi Yovel du département de zoologie de la faculté des sciences de la vie de l’Université de Toronto.

Aya Goldshtein (à gauche) et Lee Harten. (Crédit : Université de Tel Aviv)

Nous pensons que l’arbre de la « pouponnière » est choisi par la mère comme point de départ, un point d’ancrage pas trop éloigné de la maison, à partir duquel le petit peut naviguer vers d’autres endroits », explique le Dr Lee Harten, l’un des chercheurs. « L’arbre sert également de point de rencontre entre la mère et le petit si ce dernier se perd. »

Selon la Dr Aya Goldshtein, co-chercheuse, « à l’étape suivante du processus, la mère laisse son petit dans la grotte, en espérant qu’il en sortira tout seul. S’il ne fait preuve d’aucune initiative, elle revient à l’étape précédente et l’emmène à la « pouponnière ».

En outre, à la fin de la nuit, elle s’assure que le petit est rentré à la maison et, s’il est en retard, elle le cherche à l’arbre de la « pouponnière » et l’aide à trouver le chemin de la grotte.

« Au stade final, vers l’âge de dix semaines, le petit est déjà indépendant et cherche sa nourriture tout seul chaque nuit. Au début, il vole vers l’arbre familier de la « pouponnière », puis vers les arbres voisins, élargissant progressivement son cercle de navigation. »

Les chercheurs du laboratoire des chauves-souris sur le terrain. (Crédit : Université de Tel Aviv)

Selon le professeur Yovel, « de nombreux animaux doivent devenir indépendants à un très jeune âge pour survivre ».

« Pour les animaux volants, la capacité à se diriger par eux-mêmes vers les sources de nourriture est un aspect essentiel de l’indépendance. Ainsi, par exemple, les jeunes chauves-souris frugivores, qui ont fait l’objet de l’étude, doivent naviguer chaque nuit sur de longues distances – parfois des dizaines de kilomètres – pour atteindre un arbre ou un groupe d’arbres spécifique où se trouvent des fruits comestibles », a-t-il ajouté.

« Même lorsqu’ils y parviennent, ils doivent encore relever le défi de retrouver le chemin de la grotte de leur colonie. Dans notre étude, nous avons voulu découvrir comment ils apprennent à le faire. »

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