Corridor humanitaire entre Chypre et Gaza : Israël a donné son accord « de principe »
Des interrogations ont été soulevées quant à la sécurité des navires et de leurs équipages à l'approche des cotes gazaouies, ainsi que sur les modalités du déchargement
Israël a donné son accord « de principe » à Chypre pour l’ouverture du corridor maritime entre l’île de Méditerranée orientale et la bande de Gaza, a affirmé jeudi le ministère israélien des Affaires étrangères.
« Il y a une autorisation de principe pour utiliser cette voie (maritime), mais encore quelques problèmes pratiques à résoudre », a dit à l’AFP le porte-parole du ministère, Lior Haiat.
Ce projet doit contribuer à accroître significativement l’aide humanitaire pour les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, après vérification des cargaisons à Chypre « sous supervision israélienne », a-t-il rappelé.
La proposition a été formulée début novembre par Chypre, après que la guerre a éclaté le 7 octobre entre Israël et le Hamas, groupe terroriste islamiste palestinien au pouvoir dans le bande de Gaza.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage plus de 240 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Au total, 21 320 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tuées à Gaza depuis le début des opérations militaires israéliennes, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Quelque 1,9 million de personnes, soit 85 % des habitants, auraient été déplacées de leur foyer, selon l’ONU.
L’aide humanitaire est à ce jour acheminée par voie terrestre via le point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Egypte.
Chypre est distante d’à peine 400 km des côtes gazaouies.
Citées jeudi par l’agence de presse CNA, des sources officielles chypriotes ont affirmé que Nicosie avaient accompli toutes les procédures en vue de l’instauration du corridor maritime.
Mais des interrogations ont été soulevées quant à la sécurité des navires et de leurs équipages à l’approche des cotes gazaouies, ainsi que sur les modalités du déchargement.
En présentant son plan, Chypre, membre de l’Union européenne, avait expliqué que l’aide serait collectée puis stockée sur l’île, où elle serait inspectée par un comité mixte comprenant des représentants israéliens avant son acheminement par bateau.